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Des scientifiques russes veulent cloner un mammouth

Une initiative qui n'est pas sans rappeler le film Jurassic World, où des scientifiques font revivre des dinosaures. [Sébastien Bertrand/FlickRcc]

Des scientifiques russes ont ouvert un laboratoire en Sibérie pour y étudier des cellules vivantes d’animaux préhistoriques. L'objectif est de les cloner afin de les faire revivre à notre époque.

 

Yakutsk, en Sibérie, est considérée comme la ville "la plus froide du monde". C’est donc le cadre parfait pour préserver des fossiles d’animaux et espèces préhistoriques. C’est aussi l’endroit où un tout nouveau laboratoire vient de s’ouvrir. Plusieurs scientifiques russes vont y rechercher des cellules vivantes qui leur permettront d’extraire des gènes et même de l’ADN d’espèces datant de plusieurs milliers d’années. "La priorité est de faire revivre le mammouth", déclarait à la revue Ogonek Semen Grigoryev, le directeur du musée du mammouth.

Une initiative qui n'est pas sans rappeler le film Jurassic World, où des scientifiques font revivre des dinosaures. 

 

 

À Harvard, de premières expériences ont déjà eu lieu

Au début de l’année, à Harvard, 14 gênes de mammouth laineux avaient été implantés à un éléphant asiatique. Le laboratoire et la ville de Yakutsk espèrent, avec leur collection inégalée de 2 000 vestiges d’animaux primitifs et de mammouths, pouvoir identifier des tissus de qualité d’où extraire de l’ADN. Aux côtés des scientifiques russes, on pourra également trouver des scientifiques de l’institut de génomique (étude d’un organisme ou organe à l’échelle du génome) de Beijing ainsi que des hommes de la compagnie sud-coréenne Sooam Biotech, pionnière du clonage de chiens.

Le premier challenge sera de réussir à dégeler les carcasses sans abîmer les tissus. "On pense que pour une extraction d’ADN d’animaux fossiles, leur laine ou leur fourrure est le meilleur matériel avec lequel démarrer", déclarait Alexei Tikhonov, expert en mammouth et directeur de l’institut zoologique de l’académie russe des sciences.

Si la nouvelle a été plutôt bien accueillie par une grande majorité des médias russes, certains restent tout de même sceptiques face à la démarche des scientifiques. Leur sens des priorités est remis en question puisque l’on se demande s’il ne serait pas plus judicieux de s’intéresser au clonage d’espèces en voie de disparition afin de les préserver plutôt qu'au clonage d’espèces déjà disparues

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