Plusieurs personnalités ont dénoncé les propos de Booba sur l'attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo. Dans les colonnes du Parisien, le rappeur a déclaré comprendre "aussi bien les 'je suis Charlie' que les 'je ne suis pas Charlie", soulignant "quand on joue avec le feu, on se brûle".
Booba suscite une nouvelle fois la polémique. Dans un long entretien vidéo accordé au quotidien Le Parisien à l'occasion de la sortie de son nouvel album "D.U.C", le rappeur revient sur l'attentat contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo le 7 janvier, qui a fait 12 morts, et tient des propos qui ont déclenché la controverse.
"Quand on joue avec le feu, on se brûle"
Dénonçant les caricatures du prophète Mahomet publiées dans le journal satirique, Booba affirme que "quand on joue avec le feu, on se brûle". Et d'ajouter : "dans la vie, il faut assumer ses choix".
Booba, qui réside aux Etats-Unis, dit avoir été "étonné" que le drame ne se soit pas déroulé avant.
Le rappeur souligne également qu'il comprend "aussi bien les 'je suis Charlie' que les 'je ne suis pas Charlie'", en référence au slogan repris dans le monde entier en hommage aux douze victimes de l'attentat.
Patrick Pelloux répond à Booba
Ces propos n'ont pas manqué de susciter l'indignation. A commencer par Patrick Pelloux, urgentiste et chroniqueur à Charlie Hebdo.
"Il ferait mieux de chercher l'intelligence plutôt que de chercher à justifier les terroristes et de se mettre du côté de ceux qui ont tué des femmes, des enfants, des dessinateurs, des journalistes, des ouvriers très simples, des musulmans, des juifs", affirmait-il sur Sud Radio ce mardi 14 avril
Des poursuites judiciaires réclamées
Le député UMP Christian Estrosi a également réagi aux propos du rappeur, estimant sur Twitter que les propos "infects" du rappeur devaient être "punis".
La justification apportée par @booba aux attentats de janvier est infecte et doit être pénalement punie http://t.co/yt51CYrQe8
— Christian Estrosi (@cestrosi) 14 Avril 2015
Même son de cloche du côté d'Eric Ciotti qui a déclaré attendre que "le parquet de Paris engage des poursuites contre ce triste personnage". "Il y a dans ces mots une forme d'apologie du terrorisme, cela relève d'une qualification pénale", a-t-il souligné sur iTélé.