La Peta, une association américaine de défense des animaux, a acheté des parts dans Louis Vuitton Moet Hennessey (LVMH). Objectif : faire pression sur le groupe de luxe afin de l'inciter à cesser la vente de produits fabriqués à partir de peaux animales.
Ainsi, cette montée au capital de LVMH permettra à la Peta d'assister aux assemblées d'actionnaires et demander des comptes à ces derniers réunis en conseil, révélait jeudi 13 janvier la BBC. L'association n'a pas dévoilé combien d'actions elle avait acheté. Si ce cas peut paraître singulier, il s'agit en réalité d'un procédé courant pour un groupe de pression tel que la Peta.
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L'association continue d'enquêter sur la manière dont la peau de crocodile, souvent utilisée dans la confection des produits de luxes, est récoltée. Selon l'association, les reptiles vivants dans des fermes de crocodiles au Vietnam, dont deux fournissent des peaux à une tannerie appartenant à LVMH, sont confinés dans des minuscules fosses et parfois brutalisés alors qu'ils sont encore en vie et en train de se débattre.
LVMH conteste
Le groupe français a réagi à ces accusations par l'intermédiaire de Sylvie Bernard, directrice de l'environnement chez LVMH qui a récemment indiqué que le groupe n'avait pas acheté de peaux de crocodiles originaires de tanneries vietnamiennes depuis 2014. «Nous n'avons aucune connaissance d'un partenaire qui pourrait avoir pratiqué la méthode que vous avez mentionnée. Toute méthode cruelle impliquant la souffrance de l'animal est en contradiction claire avec nos principes», a précisé Sylvie Bernard à la Peta.
LVHM est le plus grand groupe de luxe au monde et comprend des marques telles que Louis Vuitton, Fendi ou encore Marc Jacobs.