Une nouvelle saison NBA commence. Qui sont les favoris pour remporter le titre NBA en juin 2016 ? Voici les 5 équipes à suivre dans la conférence Ouest.
Golden State Warriors
Les Warriors auront à coeur de défendre leur titre cette saison. (Newspix / Icon Sport)
On prend les mêmes (à quelques détails près) et on recommence. S’ils n’arrivent qu’en 3e position au classement des favoris pour le titre NBA selon le sondage des managers de la ligue, les Golden State Warriors n’ont pas trop de soucis à se faire. Certes, ils évoluent dans la conférence Ouest où le niveau de compétition est extrêmement relevé (il a été très difficile de ne retenir que 5 favoris), mais la saison qu’ils ont réalisée l’an dernier était tout bonnement historique, se classant à la 5e place des équipes les plus dominantes de l’histoire de la NBA. Rien que ça.
Mieux encore, Stephen Curry et sa bande de pistoleros ont gagné en expérience et en confiance. De quoi faire frémir bon nombre de leurs adversaires. Ils seront d’autant plus motivés que certains ne cessent de clamer que les Warriors ont été épargnés par les blessures – contrairement à leurs principaux concurrents – et que leur parcours en playoffs n’en a été que plus facile. Un constat qui, s’il n’est pas totalement faux, ne saurait résumer à lui seul la formidable efficacité de cette équipe tant sur plan offensif que défensif.
Stephen Curry est une arme de destruction massive dès qu’il franchit la ligne médiane d’un terrain de basket, Klay Thompson le complète parfaitement sur le périmètre, Andrew Bogut et Draymond Green forment un rempart défensif infranchissable, le banc emmené par Andre Iguodala est redoutable. Et leur coach Steve Kerr s’est déjà imposé comme un des meilleurs tacticiens de la NBA. Les Warriors restent les favoris à leur propre succession.
San Antonio Spurs
Tony Parker est une pièce maîtresse dans le jeu des Spurs. (Visual press Agency / Icon Spor)
Personne n’a réussi un meilleur recrutement à l’intersaison que les San Antonio Spurs. La franchise texane a attiré dans ses filets LaMarcus Aldridge, la star des Portland Trailblazers. Ils se sont également offerts les services de David West, l’ancien joueur des Pacers ayant accepté de sacrifier 10 millions de dollars de salaire pour venir jouer au ballon avec Tim Duncan et consorts.
Sur le papier, les Spurs sont terrifiants. Mais en réalité, les choses pourraient être plus difficile qu’il n’y paraît. Pourquoi ? Parce que le recrutement de ces deux intérieurs a forcé l’équipe à se débarrasser de joueurs qui connaissaient le système sur le bout des doigts et acceptaient leur rôle les yeux fermés. Avec Aldridge et West, c’est toute une dynamique d’équipe qu’il va falloir reconstruire avec les automatismes qui font la beauté du jeu pratiqué par les Spurs. Heureusement, San Antonio emploie un des meilleurs coachs de l’histoire de la ligue en la personne de Gregg Popovich. Ça aide.
L’autre point d’interrogation concerne la forme de Tony Parker. Les Spurs, pour fonctionner à plein régime, dépendent de la capacité du meneur français à "casser" les défenses adverses avec ses pénétrations éclaires. Une capacité que l’on peut mettre en doute après un Eurobasket en demi-teinte. Mais Tony a largement gagné le bénéfice du doute à ce niveau de sa carrière.
Los Angeles Clippers
Chris Paul et Doc Rivers sont armés pour aller loin en playoffs. (Cal Sport Media / Icon Sport)
Tous les jetons sont sur la table. Doc Rivers et les Clippers ont failli perdre leur pivot DeAndre Jordan cet été. Avant que ce dernier ne décide de signer un nouveau contrat avec le club au dernier moment. Doc Rivers s’est ensuite attelé à recruter des joueurs capables d’aider Chris Paul et Blake Griffin à, enfin peut-être, passer le second tour des playoffs. Avec Josh Smith, Lance Stephenson et Paul Pierce (pour ne citer qu’eux), c’est chose faite.
Reste maintenant la partie la plus difficile, à savoir jouer les matchs. Sur le papier, les Clippers sont plus forts, plus "clutch", plus versatiles, que les saisons précédentes. Mais la mise en place d’un collectif demande du temps, et des sacrifices de la part des joueurs. Et la patience de certains risque d’être mise à rude épreuve. La capacité de l’équipe à s’adapter sera capitale si les Clippers souhaitent atteindre les finales de conférence. Un objectif qui semble tout à fait réalisable en ce début de saison.
Houston Rockets
James Harden veut prouver à tout le monde qu'il est le meilleur joueur de la ligue. (Ria Novosti / Icon Sport)
Attention aux Rockets. L’an dernier, l’équipe de Houston a réussi à remporter 56 matchs malgré les blessures. Dwight Howard a manqué 37 matchs à cause de ses genoux, Terrence Jones était sur la touche pendant presque la moitié de la saison. Patrick Beverley, meneur de jeu ultra-défensif, et Donatas Montiejunas n’ont pas pu participer aux playoffs. Et cela n’a pas empêché les Rockets d’atteindre les finales de la conférence Ouest pour la première fois depuis 1997.
La magnificence du jeu pratiqué par James Harden permet d’expliquer ces bons résultats. L’arrière de Houston est capable de déstabiliser une défense à lui tout seul avec ses pénétrations, son sens de la passe, et surtout sa capacité à provoquer des fautes (et finir sur la ligne des lancers francs).
Le recrutement de Ty Lawson à l’intersaison (pour presque rien) et une santé retrouvée pourraient transformer les Rockets en rouleau compresseur. Kevin McHale, le coach, dispose d’un effectif capable de s’adapter à toutes les situations et à tous les styles de jeu. Les Houston Rockets sont définitivement un des favoris pour remporter le titre cette saison.
Oklahoma City Thunder
Kevin Durant est de retour sur les parquets. (Visual / Icon Sport)
Les revoilà. MVP en 2014, Kevin Durant n’a joué que 27 matchs l’an dernier à cause d’une fracture au pied. Trois opérations plus tard, et une longue période de rééducation, l’ailier du Thunder retrouve enfin le chemin des parquets avec l’envie de prouver à tout le monde son bon état de forme.
Il retrouve à ses côtés Russell Westbrook et Serge Ibaka, deux coéquipiers avec lesquels il n’a jamais perdu une série de playoffs quand aucun d’eux n’était blessé (et ils n’ont pas été épargnés ces trois dernières années). Kevin Durant va également apprendre à jouer avec les nouvelles recrues arrivées en cours de saison l’an dernier, notamment Dion Waiters et Enes Kanter, qui apportent une nouvelle dimension au banc d’Oklahoma City.
L’arrivée d’un nouveau coach, Billy Donovan, à la place de Scott Brooks peut se révéler tout aussi décisive dans la progression générale de l’effectif. Les matchs de pré-saison ont permis de découvrir une équipe encline à pratiquer un jeu collectif, et moins dépendante des exploits individuels de ses joueurs stars. Une tendance qui, si elle se vérifie tout au long de la saison, est susceptible de propulser le Thunder vers les sommets de la NBA.