Les Bleus se sont inclinés face à l'Espagne (75-80) ce jeudi soir en demi-finale de l'Euro de basket.
La France ne défendra pas son titre. Dans un stade Pierre Mauroy chauffé à blanc avec près de 27 000 personnes, les champions d’Europe ont subi la loi de l’Espagne au terme d’une demi-finale à couteaux tirés (75-80 a.p.). Dans ce classique du basket européen, les Espagnols ont pris une revanche retentissante sur l’élimination en quarts de finale de leur Coupe du monde l’année dernière.
Et cette déconvenue tricolore porte le sceau de Pau Gasol (40 points), qui a anéanti à lui tout seul les rêves français d’être sacré à domicile. Un exploit qu’aucune nation n’a réalisé depuis l’Allemagne en 1993.
Face à leurs éternels rivaux, les hommes de Vincent Collet avaient pourtant entamé la rencontre pied au plancher. Sous l’impulsion d’un Nando De Colo intenable et d’un Rudy Gobert impérial sous les panneaux, les Bleus ont mis sous pression leurs adversaires maintenus à la surface par Gasol. Mais Boris Diaw et ses coéquipiers ne sont jamais parvenus à enfoncer le clou. La faute à plusieurs situations mal négociées et un nombre de ballons perdus trop important, mais surtout à une défense espagnole agressive mais correcte. De quoi permettre à la Roja de rester plus que jamais menaçante à la pause (33-32).
Tony Parker transparent
Et contrairement aux précédentes rencontres, les Bleus n’ont pas réussi à faire la différence au retour des vestiaires, abandonnés par un Tony Parker transparent. Devant une équipe comme l’Espagne qui ne lâche jamais rien même quand elle est au bord de la rupture, ça ne pardonne pas. Et les Tricolores en ont fait une nouvelle fois l’amère expérience.
Car s’ils ont décroché une prolongation inespérée, ils ont fini par rendre les armes dans une fin de match irrespirable, craquant notamment sur la ligne des lancers-francs. La compétition n’est pas encore vraiment terminée pour la France. Elle va devoir rapidement se remobiliser pour disputer, dimanche, le match pour la troisième place et décrocher une médaille de bronze. Une bien maigre consolation.