Quatre mois après le sacre des San Antonio Spurs, c’est une nouvelle saison NBA qui commence dès aujourd’hui. Qui sont les favoris ? Qui va faire quoi ? Qui sont les joueurs à suivre ? Directmatin.fr vous dit tout. Division par division. Focus sur la division "Pacific".
LOS ANGELES CLIPPERS
Nouveau propriétaire (Steve Ballmer a acheté le club pour pas moins de 2 milliards de dollars cet été), nouvelles ambitions. Après une élimination au second tour des playoffs l’an dernier face à Oklahoma City, les Clippers entame cette nouvelle saison avec la ferme intention de s’installer durablement au sommet de la conférence Ouest. Et l’excellent recrutement de l’intersaison pourrait les y aider.
Arrivées notables
Jordan Farmar, Spencer Hawes
Départs notables
Darren Collison, Danny Granger
Les ambitions du club cette saison ?
Les Clippers sont désormais les rois de Los Angeles. Mais cela ne leur suffit pas. Le coach, Doc Rivers, dispose d’une équipe ultra-compétitive avec des joueurs de premières classes, Chris Paul et Blake Griffin en tête. L’arrivée de Spencer Hawes, un pivot adroit à 3 points et au lancer-franc (importantissime pour cette équipe), pourrait se révéler décisive.
Les points forts
Le combo Chris Paul / Blake Griffin est une arme redoutable. Le premier est tout simplement le meilleur meneur de jeu de la ligue. Le deuxième est une brute épaisse à l’intérieur désormais doté d'un joli petit shoot à mi-distance. De quoi donner la nausée aux défenses adverses.
Les points faibles
Les lancer-francs et les rebonds. DeAndre Jordan est un excellent joueur, mais il est incapable de mettre ses lancer-francs (42,8% de réussite la saison passée). Un problème de taille qui oblige trop souvent Doc Rivers à se priver de son pivot dans les moments décisifs en playoffs (d’où le recrutement de Spencer Hawes). Les Clippers souffrent également quand il s’agit de prendre des rebonds (13e position en NBA la saison dernière). Un problème que Doc Rivers souhaite corriger au plus vite.
Le facteur X
Spencer Hawes pourrait bien être le joueur qui manquait aux Clippers. Sa capacité à shooter à 3 points, et à mettre ses lancer-francs, pourrait se révéler décisive. Il offre une parfaite alternative à DeAndre Jordan en sortie de banc.
Prévision
Au pire = Les Clippers réalisent une belle saison, mais ils sont une nouvelle fois éliminés trop tôt en playoffs.
Au mieux = Blake Griffin progresse encore aux tirs et Chris Paul pilote son équipe à la manière d’un grand chef d’orchestre. Les Clippers atteignent les finales NBA pour la première fois de leur histoire.
LOS ANGELES LAKERS
Qu’on se le dise. La saison des Lakers sera longue et difficile. Victime de deux blessures majeures l’an dernier, Kobe Bryant aura à cœur de faire mentir ceux qui assurent qu’il ne pourra pas revenir à son meilleur niveau. Steve Nash vient d’apprendre que sa saison – qui était probablement sa dernière – est déjà terminée à cause de ses problèmes récurrents au dos. Le niveau général de l’effectif est inégal, et manque cruellement de complémentarité.
Arrivées notables
Carlos Boozer, Jeremy Lin, Ed Davis, Julius Randle (draft), Byron Scott (coach)
Départs notables
Pau Gasol, Chris Kaman
Les ambitions du club cette saison ?
Ne pas finir dernier de la conférence Ouest ? On n’en est presque là. L’arrivée de Byron Scott sur le banc signifie que les Lakers entament la saison avec un système de jeu avec lequel ils n’ont aucune familiarité. La liste des problèmes à résoudre, tant en défense qu’en attaque, est aussi longue qu’une encyclopédie. La patience de Kobe Bryant va être mise à rude épreuve.
Les points forts
Kobe Bryant est une légende vivante du basketball. Les fans sont prévenus, ils assistent probablement à la fin de la carrière d’un des meilleurs joueurs de tous les temps. Il lui reste deux ans de contrat avec les Lakers. Et personne ne sait ce que l’avenir lui réserve.
Les points faibles
Parmi la liste des points faibles, la défense reste le principal problème. Carlos Boozer, Jeremy Lin, et bien d’autres, ne sont pas connus (ce serait même plutôt l’inverse) pour la qualité de leur jeu défensif. Difficile de gagner en NBA quand l’autre équipe enfile les paniers comme des perles.
Le facteur X
Kobe Bryant parviendra-t-il à retrouver son meilleur niveau ? Le n°24 des Lakers reste la principale inconnue de l’effectif. Si l’arrière star des Lakers parvient à enchaîner les matchs sans se blesser tout en retrouvant ses sensations (du moins en partie), il peut être la différence entre une saison complètement moisie, ou une saison à moitié-excitante pour les Lakers.
Prévision
Au pire = Kobe Bryant se blesse et ne joue qu’une poignée de matchs. Les fans des Lakers pleurent devant leur écran quand ils voient Nick Young, Carlos Boozer, et consorts se faire étriller rencontre après rencontre.
Au mieux = Kobe Bryant tourne à plus de 30 points/match et élève le niveau de son équipe grâce à des performances incroyables (on peut rêver, non ?). Mais les Lakers ratent quand même les playoffs (oui, ils sont mauvais à ce point).
GOLDEN STATE WARRIORS
Malgré ses bons résultats, Mark Jackson a été prié de quitter le banc des Warriors après l’élimination de son équipe au premier tour des playoffs face aux Clippers. Steve Kerr, l’ancien co-équipier de Michael Jordan aux Bulls de Chicago, prend la relève. À lui désormais de s’amuser avec le joyau de l’équipe, Stephen Curry. Les Warriors sont bons, ils ont les moyens d’être excellents. Si la santé de certains de ses joueurs le leur permet.
Arrivées notables
Steve Kerr (coach), Shaun Livingston
Départs notables
Mark Jackson
Les ambitions du club cette saison ?
Les Warriors vont devoir assimiler les nouvelles directives de Steve Kerr en ce début de saison. Ce qui pourrait causer de légers désagréments au lancement. Mais pas de quoi s’inquiéter. Le duo Stephen Curry/Klay Thompson forme l’une meilleures paires d’arrières de la ligue. Andrew Bogut est solide en défense (mais sa santé est fragile), David Lee empile les rebonds, et Andre Iguodala est un couteau suisse qui s’adapte à n’importe quelle situation. Ça tombe bien, Steve Kerr aimerait faire de lui un sixième homme de luxe.
Les points forts
L’adresse extérieure et l’intelligence de jeu de Stephen Curry sont une arme de destruction massive. Laissez-lui un peu d’air et BOUM !, il plante un shoot. Restez sur lui en défense, et VLAN !, il distribue un caviar à un de ses coéquipiers. Toutes les statistiques montrent que les Warriors sont "Curry-dépendant", pour le pire et le meilleur.
Les points faibles
Golden State possède des joueurs de talent, mais qui se blessent régulièrement. Les chevilles de Stephen Curry sont en papiers mâchés, Andrew Bogut est souvent à l’infirmerie pour des raisons variées, David Lee et Andre Iguodala ne sont plus tout jeunes.
Le facteur X
Draymond Green est un joueur aux multiples talents qui possède une rage de vaincre exemplaire. Défense, rebond, tir à 3 points… il n’y a rien que ce dernier ne sache faire. En sortie de banc, il est un atout que peu d’équipes possèdent.
Prévision
Au pire = La malédiction des blessures continuent pour les Warriors qui terminent la saison avec une nouvelle élimination au 1er tour des playoffs.
Au mieux = Stephen Curry prend feu, Klay Thompson aussi, et le reste de l’équipe se met au diapason. Les Warriors parviennent jusqu’en finale de conférence.
SACRAMENTO KINGS
Sacramento est une équipe qui se cherche. Décevants l’an dernier malgré le talent évident de certains de ses joueurs, les Kings continuent de tâtonner avec leur effectif pour tenter de trouver la formule qui marche. Certaines décisions prises à l’intersaison ne semblent toutefois pas être le meilleur moyen pour y parvenir.
Arrivées notables
Darren Collison, Nick Stauskas (draft)
Départs notables
Isaiah Thomas
Les ambitions du club cette saison ?
Les Kings savent qu’ils ne feront pas les playoffs à l’Ouest. Il s’agit avant tout pour eux d’identifier ce qui marche, et ce qui ne marche pas. Rudy Gay arrive en fin de contrat, et l’équipe va devoir décider cette année s’il fait partie de leur avenir ou pas. DeMarcus Cousins, après une excellente coupe du monde FIBA, devrait (enfin !) prouver qu’il est bel et bien le joueur-fondateur autour duquel les dirigeants peuvent construire leur équipe.
Les points forts
DeMarcus Cousins. S’il joue comme cet été avec le Team USA, c’est déjà une grande victoire pour les Kings. Physiquement impressionnant, mais d’une agilité étonnante, il a la capacité de devenir un des meilleurs intérieurs de la ligue. Encore faut-il qu’il apprenne à garder la tête froide dans les moments difficiles.
Les points faibles
Le manque de cohésion de l’équipe est évident. Le choix des Kings de laisser partir Isaiah Thomas pour confier le poste de meneur de jeu titulaire à Darren Collison (qui était remplaçant aux Clippers) est tout à fait critiquable. Pas sûr que cela permette à l’équipe d’améliorer son jeu collectif.
Le facteur X
DeMarcus Cousins, encore lui. En tant que leader de l’équipe, c’est à lui de montrer l’exemple sur le terrain. Et trop souvent l’an dernier, Cousins a laissé ses émotions prendre le dessus à la moindre contrariété. À lui de se discipliner et de garder la tête froide. Ses performances avec le Team USA cet été ont permis de confirmer qu’il avait le potentiel pour devenir un excellent joueur. Il faut désormais qu’il fasse de même sous le maillot de Sacramento.
Prévision
Au pire = DeMarcus Cousins retombe dans ses travers, boude sur le banc, enchaîne les fautes techniques à force d‘argumenter avec les arbitres. Une attitude qui propulse les Kings au fond du classement de la conférence Ouest.
Au mieux = DeMarcus Cousins arrive à maturité, et toute l’équipe bénéficie de son apport sur le terrain. Les Kings montrent des signes encourageants pour l’avenir.
PHOENIX SUNS
Quelle surprise, et quel délice. Pour sa première année sur le banc des Suns l’an dernier, Jeff Hornacek a proposé un jeu rapide et dynamique centré sur le jeu explosif de sa paire d’arrières, Goran Dragic et Eric Bledsoe. Désormais, toute la ligue se méfie d’eux. Les Suns ne peuvent donc plus compter sur l’effet de surprise. Et vont devoir apprendre à vivre sans certains joueurs clés partis à l’intersaison.
Arrivées notables
Isaiah Thomas, Anthony Tolliver, Tyler Ennis (draft), TJ Warren (draft), Zoran Dragic
Départs notables
Channing Frye
Les ambitions du club cette saison ?
Ils sont passés si près de faire les playoffs l’an dernier. Les Suns espèrent cette fois y parvenir. Une tâche compliquée dans la conférence Ouest mais pas infaisable pour cette équipe emmenée par le génial Goran Dragic qui, cette année, jouera aux côtés de son frère, Zoran. Blessé une bonne partie de la saison dernière, Eric Bledsoe est impatient de démontrer qu’il mérite chaque centimes de son nouveau contrat signé cet été (70 millions $/5 ans). Attention tout de même à ne pas sous-estimer le départ de Channing Frye dont l’adresse extérieure et le placement défensif étaient déterminants dans la bonne saison réalisée l’an dernier.
Les points forts
La vitesse et la maestria de Goran Dragic, la défense et les capacités athlétiques d’Eric Bledsoe. Ces deux joueurs sont épatants tant leur complémentarité sur le terrain saute aux yeux. Le recrutement d’Isaiah Thomas offre à Hornacek, le coach, un nouveau camarade de jeu capable de mettre la pagaille dans les défenses adverses avec sa rapidité et son adresse. Leurs adversaires font déjà des cauchemars rien que d’y penser.
Les points faibles
L’effectif de Phoenix manque un peu de taille. Ce qui signifie des problèmes potentiellement aux rebonds, et surtout pour la défense intérieur. L’adresse aux tirs des coéquipiers de Goran Dragic et Eric Bledsoe était étonnement élevée l’an dernier. Ils devront réitérer cette belle performance si Phoenix souhaite prétendre à une place, même la dernière, en playoffs.
Le facteur X
Isaiah Thomas est une pile d’énergie d’1m80 capable de faire plier n’importe quelle défense avec son jeu en pénétration (il possède un floater absolument magnifique) et son adresse extérieure. Les Kings n’ont pas cru bon de le garder malgré une excellente performance la saison passée au poste de meneur de jeu titulaire. Les Suns se serviront de lui en tant que sixième homme.
Prévision
Au pire = Phoenix se heurte à la réalité. Son jeu rapide ne suffit plus et le départ de Channing Frye se révèle plus problématique qu’ils ne l’imaginaient.
Au mieux = Les Suns enchaînent les victoires et parviennent à arracher la dernière place qualificative des playoffs à l’Ouest.