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Basket : les espoirs français reposent sur Diaw et Batum

L'ailier de l'équipe de France Nicolas Batum (g) et son capitaine Boris Diaw (c) ainsi que Mickael Gelabale en stage de préparation à la Coupe du monde de basket, le 4 août 2014 à Pau [ / AFP/Archives] L'ailier de l'équipe de France Nicolas Batum (g) et son capitaine Boris Diaw (c) ainsi que Mickael Gelabale en stage de préparation à la Coupe du monde de basket, le 4 août 2014 à Pau [ / AFP/Archives]

Privée de Tony Parker, laissé au repos, l'équipe de France messieurs de basket s'en remettra à Boris Diaw et Nicolas Batum, chacun au sommet de leur art, pour exister à la Coupe du monde qui débute samedi en Espagne.

Les deux stars NBA ont porté sur leurs épaules les Bleus en préparation et seront leurs principales options offensives en Espagne, où la France essaiera de tenir son rang de championne d'Europe en titre.

"On ne peut pas espérer faire une bonne Coupe du monde si eux deux ne tirent pas l'équipe derrière eux", admet aisément le sélectionneur Vincent Collet.

"On se doit de les mettre en lumière et de leur donner la possibilité d'assumer toutes leurs responsabilités", ajoute-t-il. "Il est normal que le jeu tourne autour d'eux. Ce sont nos meilleurs joueurs."

Les deux joueurs sont aujourd'hui pleinement épanouis. A 32 ans, Diaw est transfiguré depuis le titre européen, accompagné en juin de son premier sacre NBA avec les San Antonio Spurs, après des play-offs qu'il a éclaboussés de sa classe.

L'intérieur n'est plus le joueur qui agaçait ses entraîneurs en NBA par son altruisme exacerbé. En plus de jouer à la perfection son rôle de capitaine, Diaw n'hésite plus à prendre ses responsabilités offensives.

- 'Boris est très vocal' -

Retardé dans sa préparation par des problèmes d'assurance, il n'a pas tardé à trouver sa place dans l'équipe, dont il est le point d'ancrage en attaque, grâce à sa remarquable lecture du jeu.

Il a pesé de tout son poids lors des deux derniers matches amicaux, tant par ses qualités de passeur - 11 passes décisives contre la Finlande (74-69) - que de finisseur - 17 points contre l'Australie (73-50).

"On doit montrer la voie d'entrée et Boris l'a très bien fait lors des deux derniers matches", souligne Batum. "Il est très vocal et plus agressif que d'habitude. On a besoin de ça."

Au Mondial-2010, conclu pour la France par une piètre 13e place, et déjà en l'absence de Parker, Diaw n'avait été que le 4e meilleur marqueur des Bleus (8,5 points de moyenne).

Les Tricolores attendront encore plus de lui cette fois-ci. "Boris, on le sent sûr de son basket. Il sait quel est son rôle", constate Collet, enchanté de voir son joueur aussi bien dans sa peau.

- Batum plus complet qu'en 2010 -

Batum, lui, aurait pu ne pas être du voyage en Espagne. Il avait envisagé de prendre du repos cet été, avant que sa mère parvienne à le convaincre qu'il ne supporterait pas de regarder à la télé ses copains jouer sans lui.

Boris Diaw (N.13) tente un drive contre l'Australie en match amical de préparation à la Coupe du monde, le 24 août 2014 à Strasbourg [ / AFP/Archives]
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Boris Diaw (N.13) tente un drive contre l'Australie en match amical de préparation à la Coupe du monde, le 24 août 2014 à Strasbourg

Deuxième option offensive des Bleus depuis ses débuts internationaux en 2009, l'ailier des Portland Traiblazers (25 ans), a l'opportunité de prouver qu'il a la carrure pour devenir le leader de l'équipe quand Parker et Diaw tireront leur révérence.

Au Mondial-2010, Batum avait fini meilleur marqueur des Bleus (12,5 points), mais sa performance avait laissé un goût d'inachevé. "J'étais resté sur ma faim. J'étais un peu déçu quand même", avoue-t-il. "A moi de montrer que mes 21 ans sont derrière et que le Nicolas de 25 ans a changé".

De fait, le Batum d'aujourd'hui est un joueur encore plus complet, qui sort de sa meilleure saison NBA. Sa moyenne de points n'a pas augmenté, mais ses statistiques au rebond et à la passe ont bondi.

L'an passé, il s'était mis beaucoup de pression sur les épaules en proclamant qu'il voulait être le meilleur ailier de l'Euro. Il avait souffert au tir tout au long de la compétition, même s'il avait compensé par son activité dans d'autres secteurs.

Cette année, le discours est plus maîtrisé. "Je dois élever mon niveau de jeu par rapport à l'an dernier, mais comme l'ensemble de l'équipe", dit-il.

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