Cent ans après son entrée sulfureuse sur la scène du Casino de Paris, la véritable Mistinguett pourrait être fière de l’hommage qui lui est rendu.
Incarnée depuis jeudi dans le musical qui porte son nom par la surprenante Carmen Maria Vega, à la gouaille facile et au tempérament de feu, l’égérie parisienne du music-hall semble ne jamais avoir quitté la salle Art déco de la rue de Clichy.
Dès le début, les Années folles ressuscitent dans un feu d’artifice de robes Charleston, de colliers de perles et de costumes à la Maurice Chevalier portés par les trente artistes qui défileront sur scène, à grand renfort de chorégraphies signées Guillaume Bordier.
Mon homme, C’est vrai… Les chansons originales de Mistinguett se mêlent aux créations du trio Jean-Pierre Pilot, William Rousseau et le parolier Vincent Baguian, qui n’a pas hésité à conserver le ton subversif des textes de l’époque. En résulte un show façon Gatsby le magnifique, véritable invitation à la danse et à la fête.
Pour sa première production sans son compère Dove Attia, Albert Cohen peut être rassuré. Il saura séduire les aficionados des Amants de la Bastille et autre Roi-Soleil, et devrait même convaincre les plus rétifs à la mode incontournable des musicals.
Mistinguett, reine des années folles, jusqu’au 4 janvier, Casino de Paris (9e).