Il reste quelques semaines pour aller découvrir le Andy Warhol français. Martial Raysse, âgé aujourd’hui de 78 ans, a été l’un des acteurs du pop art au début des années 1960.
Il est avec Pierre Soulages l’artiste français le plus coté. Le Centre Pompidou propose de se plonger dans son travail, trop méconnu. Sa première période reste une référence et conserve une étonnante fraîcheur.
Ses œuvres aux couleurs électriques n’ont rien perdu de leur puissance à l’instar de son détournement de La Grande Odalisque d’Ingres, peinte en vert sur fond rouge (photo).
C’est aussi dans l’imagerie publicitaire que le jeune Raysse a puisé son inspiration. Témoin privilégié d’une société de consommation naissante, il déclare alors : «Les Prisunic sont les musées d’art moderne d’aujourd’hui.»
Au sommet de sa gloire, Raysse s’est ensuite consacré à la peinture figurative suscitant l’incompréhension et le rejet du milieu de l’art. Après une traversée du désert, il est redevenu incontournable dans les années 1990.
Rétrospective Martial Raysse, jusqu’au 22 septembre, Centre Pompidou (4e arrondissement de Paris).