Au cours de leur existence, les animaux sont eux aussi susceptibles de subir des maladies ou parfois des accidents. Pourtant, en France, seuls 4 % des animaux domestiques bénéficient d’une assurance. Pour Jérôme Salord, fondateur et PDG de SantéVet, chaque propriétaire doit à un moment se poser la question.
Est-il obligatoire de souscrire une assurance pour son animal ?
Non, c’est un service discrétionnaire. Chacun en fait le choix. A SantéVet, nos clients sont des gens dont les revenus sont plutôt faibles et dont l’animal a beaucoup d’importance. La question qu’ils se sont posée est celle-ci : «en cas de complication, ai-je les moyens de le soigner ou pas ?»
Quels sont les animaux que l’on peut assurer ?
Pratiquement tous. A côté des chiens et des chats, il y a de plus en plus de lapins de compagnie. On en dénombre plus de 3 millions en France. Nous avons également des furets ou encore des perroquets qui peuvent avoir une grande valeur financière et une grande longévité (jusqu’à 80 ans). Ils se transmettent parfois lors d’héritage. Nous assurons aussi des cochons d’Inde. Mais pour l’instant, nous n’avons pas encore de serpent.
Quels sont les problèmes auxquels vos assurés sont le plus souvent confrontés ?
La majorité des remboursements sont liés à la maladie : gastro-entérite, arthrose… Ce sont des soucis proches des nôtres. Grâce aux progrès de la médecine, les animaux vivent plus longtemps. Ils doivent donc faire face à des problèmes d’arthrose. Il y a aussi des cas de cancers, avec des chimiothérapies.
Y a-t-il des sujets à assurer plus que d’autres ?
Il y a des races de chiens qui sont plus fragiles. Notamment les brachycéphales, ceux qui ont la tête aplatie comme les bouledogues français. Pour ces derniers, il est recommandé de les assurer pour se prémunir contre de potentielles
dépenses de santé importantes.
Les frais de vétérinaire ne sont pas réputés pour être bon marché…
C’est normal. Les études sont longues pour obtenir un diplôme de vétérinaire. Ce sont des spécialistes qui doivent s’équiper d’un matériel sophistiqué. Par ailleurs, les analyses sont souvent complexes : un animal, ça ne parle pas. Ils méritent leurs honoraires.
Quand faut-il souscrire ?
Le plus tôt possible. Tout ce qui sera arrivé de grave à l’animal avant la souscription ne sera pas couvert, comme par exemple une allergie chronique. Nous recommandons de faire appel à une assurance dès l’âge de deux mois. Nous n’acceptons pas les animaux de plus 5 ans. En revanche, si un animal est assuré avant cet anniversaire, il pourra l’être jusqu’à la fin de ses jours.