Seul Français sur les courts dimanche, Jo-Wilfried Tsonga veut sa revanche contre le Suisse Stanislas Wawrinka pour atteindre les quarts de finale à Roland-Garros pour la toute première fois.
Wawrinka est à la fois un des ses meilleurs copains sur le circuit et un de ses pires souvenir à Paris où le Suisse l'avait éliminé l'année dernière au troisième tour, après avoir effacé un déficit de deux sets à zéro.
"J'avais été à un passing près de gagner. Mais il m'avait sorti un super match derrière. Pour moi c'est important de rétablir ça et de prendre ma revanche", souligne Tsonga qui avait mené deux manches à rien et 4-2 dans la troisième avant de se faire cueillir par les passings en revers de son pote.
A vrai dire, Wawrinka ne représente qu'une de ses déceptions à Roland-Garros où il attend encore d'y frapper un grand coup, lui qui s'était arrêté en huitièmes lors de ses deux premières participations en 2009 et 2010.
"Je n'ai pas trop de regrets lors du premier où j'étais tombé sur un Del Potro en pleine forme. Mais contre Youzhny en 2010 ça a été terrible. Il n'y a rien de pire que lorsqu'on ne peut pas défendre ses chances", se rappelle le Manceau qui, blessé, avait dû abandonner après la perte du premier set.
Pour Tsonga le moment est aujourd'hui venu d'aller plus loin. S'il passe encore un tour, il aura atteint les quarts dans les quatre tournois du Grand Chelem. "Cela ne vaut peut-être pas les records de Djokovic, Federer ou Nadal mais pour moi c'est déjà une bonne chose", estime le N.5 mondial.
Cela lui donnerait aussi des arguments pour convaincre ceux qui pensent qu'il ne fera jamais rien sur terre battue. "Dès le départ, on m'a bien fait comprendre que je ne savais pas jouer sur terre. Mais je me suis obstiné. Ce n'est peut-être pas mirobolant, je n'ai pas fait des résultats incroyables mais je suis persuadé qu'avec mon tennis, je peux en embêter plus d'un an", dit-il.
Reste donc à surmonter l'obstacle Wawrinka, un vrai terrien pour le coup, qui, contrairement à Tsonga, a déjà gagné deux titres sur ocre. Stoppé ses deux dernières années par Federer en huitièmes, le joueur de Lausanne, 9e mondial en 2008 et 21e aujourd'hui, veut lui aussi enfin passer le cap.
Pour lui, la principale interrogation sera de savoir comment il aura récupéré de son combat en 4 h 37 min vendredi face à Gilles Simon. "C'est clair qu'un match comme ça, ça laisse des traces. On était bien cuits tous les deux. Mais je suis toujours optimiste quand on parle physique", assure-t-il.
"Il va être touché mais je sais, pour m'entraîner souvent avec lui, qu'il est très fort physiquement", abonde Tsonga, voisin de Wawrinka en Suisse.
"On s'entend très bien sur et en dehors du terrain, raconte celui-ci. Je pense qu'il était très content pour moi que je gagne contre Simon."
"Jo est vraiment un très gros joueur. Quand il joue à domicile, il est encore plus fort, ajoute le Suisse. Il est en forme. Mais moi aussi. Je sais que j'ai les armes pour le battre. On se connaît par coeur. Ce sera à celui qui mettra les coups en premier, qui arrivera à agresser l'autre."
Tsonga est pleinement conscient des enjeux: "une victoire dimanche peut me permettre d'arriver avec un maximum de sérénité à Wimbledon où j'aurais un paquet de points à défendre. C'est clairement un des matches de l'année."
Programme de la 8e journée de Roland-Garros dimanche (début des matches à 11h00 heure française, 09h00 GMT):
. Court central
Svetlana Kuznetsova (RUS/N.26) - Sara Errani (ITA/N.21)
Novak Djokovic (SRB/N.1) - Andreas Seppi (ITA/N.22)
Stanislas Wawrinka (SUI/N.18) - Jo-Wilfried Tsonga (FRA/N.5)
Sloane Stephens (USA) - Samantha Stosur (AUS/N.6)
. Court Suzanne Lenglen
Angelique Kerber (GER/N.10) - Petra Martic (CRO)
Victoria Azarenka (BLR/N.1) - Dominika Cibulkova (SVK/N.15)
Roger Federer (SUI/N.3) - David Goffin (BEL)
Juan Martín Del Potro (ARG/N.9) - Tomas Berdych (CZE/N.7)