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Election américaine : pourquoi les derniers tweets de Donald Trump sont-ils censurés ?

[© Capture Twitter]

Alors que les Etats-Unis vivent dans l'attente du nom du 46e président, Donald Trump multiplie les attaques contre son adversaire Joe Biden et les démocrates. Et l'actuel chef des armées américaines mène la bataille sur son terrain favori : Twitter.

Pour autant, les derniers tweets de Donald Trump ont du mal à passer les barrières des administrateurs du célèbre site de micro-blogging. Ainsi, pas moins de douze tweets du président républicain ont été bloqués par Twitter entre ce vendredi 6 novembre à 9h et le dépouillement des votes qui a commencé le mercredi 4.

«Twitter est hors de contrôle», s'est même plaint Donald Trump sur son compte ce matin, criant à la censure pour contrer sa liberté d'expression.

Sur nombre de messages laissés par le président, les tweetos peuvent en effet lire la mention suivante : «Une partie ou la totalité du contenu partagé dans ce Tweet est contestée et susceptible d'être trompeuse quant au mode de participation à une élection ou à un autre processus civique», tandis que le message demeure caché. Il faut ensuite appuyer ou cliquer sur le bouton «Voir» pour lire le message du président.

La section 230 gêne donald Trump

Une mesure qui en réalité est accordée à tout réseau social aux Etats-Unis pour bloquer les contenus considérés comme contestables, comme pour les fake news ou du contenu interdit au moins de 18 ans par exemple. Donald Trump pointe d'ailleurs du doigt la loi qui le gêne depuis plusieurs mois : la fameuse «Section 230». Il s'agit d'une mesure intégrée au Communications Decency Act, un texte visant initialement à réguler le contenu pornographique sur Internet.

Twitter ne veut pas engager sa responsabilité

Le texte précise notamment qu'«aucun fournisseur ou utilisateur d’un service informatique interactif ne doit être traité comme l’éditeur ou l’auteur d’une information provenant d’un autre fournisseur de contenu informatif».

Surtout, la responsabilité civile du fournisseur (ici Twitter) peut être engégée pour «toute mesure prise volontairement et de bonne foi pour restreindre l’accès ou la disponibilité de matériel que le fournisseur ou l’utilisateur considère comme obscène, obscène, lascif, dégoûtant, excessivement violent, harcelant ou autrement répréhensible, que ce matériel soit ou non protégé par la constitution».

En clair, Twitter joue sur ce texte pour se prémunir de l'éventuelle propagation de fausses informations liées à l'élection et au processus de dépouillement. Dès la section 230 est actuellement une épine dans le pied de Donald Trump qui n'a jamais caché son ambition d'abroger le texte.

Retrouvez toute l'actualité de l'élection américaine ICI

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