On se demande encore pourquoi les sélectionneurs continuent à s’enquiquiner à organiser des entraînements à huis clos. En effet, tout le monde sait ce qu’il s’y passe, minute par minute, seconde par seconde.
Qu’a-t-on donc appris, mardi, de cette séance «ultrasecrète» ? On a eu la confirmation de ce que tout le monde savait depuis le coup de sifflet final du si triste France-Australie de Kazan (2-1), à savoir que Blaise Matuidi et Olivier Giroud seront titulaires, ce jeudi après-midi, contre le Pérou aux places de Corentin Tolisso et d’Ousmane Dembélé. Bref, zéro surprise pour ce qui n’est qu’un simple retour à la logique.
Pour Giroud, son absence face aux Socceroos était un peu compréhensible, vu ses six points de suture au-dessus de l’arcade, après son choc aérien contre les Etats-Unis en match de préparation, mais que dire de celle de Blaise Matuidi dans une équipe dont tout le monde a vu à quel point elle manquait d’expérience, d’agressivité et de pressing. Que des qualités chez le Turinois. Ce retour en arrière prouve que Didier Deschamps navigue à vue et qu’aucune équipe type ne se dégage depuis plus d’un an. Va-t-il rebattre les cartes à chaque match ? N’est-ce pas, au fond, un terrible aveu de faiblesse ?
Il n’y a pas de quoi être franchement optimiste. Pour être franc, je ne l’étais guère avant le début du tournoi. Ce match contre l’Australie a encore avivé mes inquiétudes. Après, tout le monde a le droit de rater un match. Contre le Pérou, on est en droit d’attendre une charnière centrale plus sûre et plus complémentaire, un milieu qui joue plus haut et qui crée des décalages pour les attaquants. Un Antoine Griezmann enfin concentré sur l’équipe de France et pas sur le recrutement de l’Atlético Madrid, et un Kylian Mbappé qui répond aux promesses. Si tout se passe comme ça, on verra une belle équipe de France. Et il serait grand temps…