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La justice enquête sur l’IHU de Marseille anciennement dirigé par Didier Raoult

La justice va enquêter sur les dysfonctionnements à l’IHU de Marseille au temps où il était dirigé par Didier Raoult, après un second rapport accablant qui a poussé, lundi 5 septembre, le gouvernement à réagir.

La procureure de Marseille, Dominique Laurens, a annoncé lundi soir à l'AFP l'ouverture d'une information judiciaire sur les dysfonctionnements à l'IHU de Marseille, à l'époque où il était dirigé par Didier Raoult.

Le parquet de Marseille avait été saisi par les ministres Sylvie Retailleau et François Braun après la publication d'un nouveau rapport accablant. Dans ce document, l'inspection générale des affaires sociales (Igas) et son homologue pour l'enseignement supérieur et la recherche (IGESR) relèvent une série de dérives médicales et scientifiques, mais aussi de management, dont plusieurs pouvant «relever d'une qualification pénale».

Une mauvaise gestion humaine et scientifique pointée du doigt

Le rapport «met en lumière des dysfonctionnements graves» au sein de l’institut hospitalo-universitaire Méditerranée infection (IHU-MI), qui a ouvert ses portes en 2011 et dirigé par le professeur Raoult jusqu’au mois d’août dernier. Parmi les points marquants du rapport, des pratiques médicales «ne respectant par la réglementation en vigueur et pouvant générer un risque sanitaire pour les patients», dont la prescription de certains produits comme l’ivermectine ou l’hydroxychloroquine afin de lutter contre le Covid-19.

Sur le plan scientifique, le rapport dénonce aussi de mauvaises pratiques : les équipes de l'IHU étaient dans une «stratégie de course à la publication», mais dans des revues de qualité médiocre. De plus, certaines données ont été modifiées, voire supprimées afin «de ne pas subir de pression» par le professeur Raoult, décrit comme étant «omniprésent» et laissant «peu de place pour la contradiction».

Aucune preve sur les essais illégaux sur la tuberculose, selon Didier Raoult

Invité de l'émission Morandini Live, le professeur Raoult s'est exprimé sur la polémique et le rapport qui l'accable.

«Je suis très serein, on a eu 7 inspecteurs qui ont essayé de confirmer quelque chose qu’ils n’ont pas réussi à confirmer, c’est-à-dire prouver que nous faisions des essais illégaux sur la tuberculose, et que nous harcelions les gens», a expliqué le professeur, avant d'ajouter que «la prescription hors autorisation de mise sur le marché est tout à fait banale».

Une première réaction en exclusivité, alors que l'IHU s'est refusée de faire le moindre commentaire, malgré les sollicitations de l'AFP.

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