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Manifestations pro-palestiniennes : Joe Biden affirme que les Etats-Unis «ne réduisent pas les gens au silence» mais que «l’ordre doit prévaloir»

Le président américain a défendu le droit dIsraël de se défendre face au Hamas Le président américain a défendu le droit d'Israël à se défendre face au Hamas [REUTERS/Nathan Howard]

Le président américain Joe Biden, plutôt silencieux depuis le début des manifestations pro-palestiniennes dans les campus américains, s’est exprimé ce jeudi. Il a affirmé que «l’antisémitisme» n’avait pas sa place dans les universités, mais a également défendu le droit à la liberté d’expression des étudiants.

La parole est d’argent, mais le silence est d’or, et cela, Joe Biden en est bien conscient. Le président américain, candidat à sa réélection en novembre prochain, est resté pendant plusieurs semaines plutôt silencieux concernant les manifestations propalestiniennes dans les universités américaines, alors même que le mouvement prend de l’ampleur. 

Ce jeudi 2 mai, il est toutefois sorti du silence, lors d’une courte prise de parole diffusée sur ses réseaux sociaux. Il a notamment déclaré que les étudiants devraient être libres d’exprimer leurs opinions, mais sans se livrer à des intrusions ou des actes de vandalisme.

«Les manifestations violentes ne sont pas protégées. Les manifestations pacifiques le sont. Les actes de violence sont contraires à la loi. La destruction de biens n'est pas une manifestation pacifique. C'est contraire à la loi», a-t-il déclaré. Il a ajouté que «l’ordre devait prévaloir». «L'antisémitisme et les menaces contre des étudiants juifs n'ont pas leur place ni sur les campus ni en Amérique», a-t-il ajouté.

Conscient que la moindre prise de parole pourrait lui coûter cher, notamment auprès de son électorat jeune et faisant partie de l’aile gauche des Démocrates, le président américain a néanmoins affirmé que les Etats-Unis n’étaient pas «un pays autoritaire qui réduit les gens au silence». 

Il a une nouvelle fois soutenu le droit d’Israël à se défendre contre le Hamas, et a indiqué que les protestations en cours dans les universités américaines n’allaient pas changer sa ligne politique. Il a néanmoins plaidé pour l’envoi de davantage d’aide humanitaire à Gaza

Plus tôt dans la journée, son principal adversaire à l’élection présidentielle, Donald Trump, a attaqué le président américain et lui a reproché son absence de déclaration. Le Républicain a considéré les étudiants qui manifestent dans les universités comme des «maniaques enragés et sympathisants du Hamas», et a déclaré que s’il était au pouvoir, il ferait intervenir la garde nationale. 

Depuis plusieurs semaines, des manifestations sont organisées dans de nombreuses universités américaines, comme à Columbia, l'université de New York ou encore celle de Californie du sud. Les forces de l'ordre ont dû intervenir plusieurs fois pour déloger les manifestants de l'enceinte des campus. 

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