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Partygate : Boris Johnson soumis aujourd'hui à une motion de défiance de son parti

Boris Johnson a dit assumer «l'entière responsabilité de tout ce qui s'est passé». [Daniel LEAL / AFP]

Affaibli par le scandale des fêtes à Downing Street pendant le confinement, le Premier ministre britannique Boris Johnson devra faire face à son Parti conservateur ce lundi 6 juin lors d’un vote de défiance des députés.

Bo-Jo est dans la tourmente. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, affaibli par des mois de scandales sur les fêtes à Downing Street pendant les confinements, affrontera ce lundi soir un vote de défiance des députés du Parti conservateur.

«Le seuil des 15% des parlementaires demandant un vote de confiance du chef du Parti conservateur a été dépassé», a annoncé dans un communiqué Graham Brady, président du comité 1922 chargé des questions d'organisation interne. Le vote aura lieu entre 19h00 et 21h00 et le résultat annoncé dans la foulée.

Il fallait 54 lettres de députés pour déclencher ce vote. Si le Premier ministre le perd, une élection interne sera lancée pour désigner un nouveau leader du Parti, qui deviendra Premier ministre. S'il gagne, il ne pourra pas être visé par une autre motion de défiance pendant un an.

«(Le vote) ce soir offre une occasion de mettre fin à des mois de spéculation et de permettre au gouvernement de tirer un trait et de passer à autre chose en répondant aux priorités de la population», a réagi le porte-parole de Boris Johnson dans un communiqué.

«Le Premier ministre se félicite de l'occasion qui lui est donnée de présenter ses arguments aux députés et leur rappellera qu'il n'existe pas de force politique plus redoutable que quand ils sont unis et concentrés sur les questions qui comptent pour les électeurs».

Loin de mettre un point final au scandale qui plombe le gouvernement conservateur depuis six mois, la publication la semaine dernière d'un rapport administratif détaillant l'ampleur des violations des règles anti-Covid à Downing Street a suscité de nouveaux appels à la démission, annoncés au compte-gouttes.

Boris Johnson, lui-même visé par une amende (du jamais vu pour un Premier ministre en exercice), a dit assumer «l'entière responsabilité de tout ce qui s'est passé» mais estime devoir «continuer» son travail.

Le scandale, ainsi que la flambée des prix qui provoque une baisse historique du pouvoir d'achat des ménages, a déjà fait chuter sa popularité, entraînant de lourds revers pour les conservateurs dans des élections locales début mai. Il s'est maintenu en mettant notamment en avant son rôle moteur dans la réponse occidentale à l'invasion russe de l'Ukraine.

Il a pour l'instant été aussi favorisé par l'absence de successeur évident dans les rangs des conservateurs, au pouvoir depuis 12 ans au Royaume-Uni.

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