La Chine a annoncé ce vendredi 11 mars qu'elle allait introduire, pour la première fois, l'usage de tests antigéniques rapides du Covid-19. Cette action intervient au moment où le pays connaît une flambée de cas à leur plus haut niveau depuis deux ans en raison du variant Omicron.
La Commission nationale de santé a précisé que ces kits d'autotests seraient disponibles à l'achat pour les établissements hospitaliers et les citoyens auprès «des pharmacies de détail, des plates-formes de vente en ligne et d'autres canaux».
La Chine a également confiné les neuf millions d'habitants de Changchun (Nord-Est) et fermé les écoles à Shanghai pour juguler les contaminations. Seule une personne par foyer est désormais autorisée à sortir, une fois tous les deux jours pour assurer le ravitaillement.
Mais les strictes mesures de confinement pèsent sur la vie quotidienne et sur l'économie.
Une stratégie en passe d'être revue ?
Selon Zeng Guang, un scientifique chinois, le pays devrait, à terme, chercher à vivre avec le virus et pourrait abandonner «dans un avenir proche» sa stratégie dite de zéro Covid.
En effet, très peu de Chinois ont été contaminés et leur immunité collective provient presque entièrement de vaccins de fabrication nationale, relevait Zeng Guang. Une situation qui rend la Chine est affaiblie par rapport à l'Occident.
Les autorités n'ont toutefois pas laissé envisager un abandon du zéro Covid lors de la session annuelle du Parlement qui s'est conclue le 11 mars. «Nous devons constamment affiner les mesures contre l'épidémie», a confirmé le Premier ministre Li Keqiang, lors d'un discours devant les députés le 5 mars dernier.
Les autorités municipales se sont efforcées ces derniers mois d'imposer des mesures ciblées, imposant des confinements stricts seulement à quelques quartiers ou bien dans des lieux où des cas ont été répertoriés.