Présente au procès pour trafic sexuel de Ghislaine Maxwell à New York, Sarah Ransome a affirmé que Jeffrey Epstein filmait ses invités, dont le prince Andrew, sur l’ensemble de ses propriétés.
Après la plainte déposée par Virginia Roberts Giuffre en août dernier à l’encontre du Duc d’York qu’elle accuse d’agression sexuelle lorsqu’elle était mineure, le nom du prince Andrew ne cesse de revenir dans cette affaire qui embarrasse la famille royale britannique depuis plusieurs années maintenant. La publication la semaine dernière de photographies montrant Ghislaine Maxwell et Jeffrey Espstein sur le domaine de Balmoral en Ecosse, où ils avaient été invités par le prince Andrew à se rendre en 1999, avait déjà fait couler beaucoup d’encre dans les tabloïds anglais.
Cette fois, c’est Sarah Ransome, l'une des accusatrices du milliardaire décédé, qui explique que le prince Andrew, comme tous ceux qui fréquentaient Jeffrey Epstein, ont très certainement été filmés à leur insu, que ce soit dans son luxueux appartement de New York ou sur son île (baptisée «l’île de l’orgie» par la population locale) privée des Caraïbes. Des vidéos enregistrées par des caméras dissimulées. «Un jour, j’ai allumé une cigarette. Et Jeffrey, qui détestait les fumeurs, est sorti de nulle part», a-t-elle confié rapporte le site britannique The Sun.
Sarah Ransome, qui avait tenté de fuir l’île à la nage, malgré les eaux infestées de requins, après avoir été violée trois jours consécutifs, explique également avoir été stoppée par Ghislaine Maxwell et des agents de sécurité. «J’avais choisi un lieu reculé de l’île exprès, mais ils sont arrivés presque instantanément», se souvient-elle. «Jeffrey m’avait dit un jour : ‘J’ai des enregistrements sur toutes les personnes qui ont posé le pied sur mes propriétés’», continue-t-elle. Elle ajoute que Jeffrey Epstein avait installé un logiciel de traçage sur son téléphone portable.
Que justice soit faite
Pour Sarah Ransome, la culpabilité de Ghislaine Maxwell dans toute cette affaire ne fait aucun doute, et elle est persuadée qu’elle sera jugée coupable des faits qui lui sont reprochés. «Elle a permis à Jeffrey de faire ce qu’il faisait. Je pense qu’elle est diabolique. C’est une narcissique qui est persuadée de n’avoir rien fait de mal. Pour elle, nous n’étions rien. J’espère que justice sera faite», lance-t-elle.
La fille du magnat de la presse Robert Maxwell est incarcérée depuis l'été 2020 à New York, un an après la mort en août 2019 dans sa cellule de son ancien compagnon, le financier américain Jeffrey Epstein, accusé d'exploitation sexuelle de dizaines de mineures et pour lequel elle est soupçonnée d'avoir joué le rôle de «rabatteuse». Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité.