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Etats-Unis : La vidéo du massacre d'un éléphant par le vice-président de la NRA fait scandale

Une carcasse d'éléphant dans le delta de l'Okavongo (illustration). [NATIONAL PARK RESCUE / AFP]

Une polémique de plus pour la National Rifle Association (NRA), le lobby des armes américain. Une vidéo tournée au Botswana en 2013 a refait surface, sur laquelle on voit son vice-président, Wayne LaPierre, tirer à trois reprises sur un éléphant - espèce en danger - situé à moins de cinq mètres de lui. Sans parvenir à abattre l'animal.

Le vice-président, qui se présente comme un «chasseur hors pair» dans sa biographie, devra finalement laisser une autre personne achever l'éléphant, qu'on entend suffoquer sur la vidéo.

La scène a été tournée lors d'un safari dans le delta de l'Okavongo, pour le compte d'une émission sponsorisée par la NRA.

Sur le même enregistrement, publié par Trace, un collectif de journalistes associé au New Yorker, on voit la femme de Wayne LaPierre, Susan, abattre à son tour un éléphant. Les guides avaient auparavant traqué le pachyderme et préparé un tripode avec l'arme pour que la femme n'ait plus qu'à tirer.

«C'est ma queue d'éléphant, super cool !»

Après avoir appuyé sur la gâchette et tué l'animal d'une balle dans la tête, puis à la poitrine, Susan LaPierre s'exclame «c'était incroyable», et dit se sentir «bien», en faisant des petits sauts et en embrassant les guides.

Elle se saisit alors d'un couteau et découpe la queue de l'éléphant, criant «victoire» en brandissant son trophée devant la caméra. «C'est ma queue d'éléphant, super cool !», s'exclame-t-elle.

Selon le média Trace, la vidéo avait été tournée dans le cadre d'une émission sponsorisée par la NRA afin de soigner la popularité de l'organisation auprès des chasseurs. Mais elle avait été dissimulée durant huit ans par crainte d'un «scandale».

Cette vidéo intervient alors que la NRA traverse une mauvaise passe. Alors que les fusillades en série ont entamé sa crédibilité politique, l'organisation a du se déclarer en janvier en faillite, après qu'une juge a ordonné des poursuites afin d'obtenir sa dissolution. L'organisation aurait détourné des millions de dollars pour financer les dépenses personnelles de ses dirigeants, notamment huit voyages aux Bahamas en jet privé, en l'espace de cinq ans, pour LaPierre et sa famille. 

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