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Climat : Les trois quarts de l'humanité menacés de mourir de chaud en 2100

Des Irakiens tentent de se rafraîchir, alors que les températures ont atteint la barre des 50 degrés dans le pays cet été 2020. [AHMAD AL-RUBAYE / AFP]

Le nouvel épisode de canicule que nous traversons en France en ce mois d'août 2020 le confirme : la planète se réchauffe. Et en l'absence de véritable politiques environnementales, le pire reste à venir. Ainsi avant 2100, près des trois quarts de l'humanité pourraient être confrontés à des vagues de chaleur meurtrières, selon une étude publiée dans la revue Nature Climate Change. .

Actuellement, ce sont déja près de 30% de la population mondiale qui sont exposés à des vagues de chaleur mortelles au moins vingt jours par an. Près de soixante régions du globe sont d'ores et déja concernées : ces dernières semaines, des dizaines de personnes sont mortes de chaud en Inde et au Pakistan. En 2010, au moins 10.000 personnes étaient mortes à Moscou. En 2003, la canicule avait causé la mort de 70.00 personnes en Europe, et on attend le bilan de la canicule qui aura sévi en France durant près d'une semaine en cet été 2020. 

Et ces phénomènes sont amenés à s'amplifier à cause du réchauffement climatique, comme le souligne l'étude, qui a analysé plus de 30.000 publications sur le sujet. «Notre négligence en matière environnementale a été telle que nous sommes désormais à court de solutions», explique Camilo Mora, de l'université de Hawaï, qui a participé à l'étude. «En ce qui concerne les vagues de chaleur, nos options vont maintenant du 'pire' au 'moins pire', précise-t-il. De nombreuses personnes à travers le monde en paient déjà les conséquences.»

Et les plus pauvres paient davantage les conséquences du réchauffement climatique, pourtant provoqué par les plus riches. «À Chicago, les gens peuvent échapper à la chaleur, ce qui n'est pas le cas de nombreuses personnes pauvres en Inde», explique Camilo Mora.

La hausse des températures pourrait ainsi pousser de plus en plus de personnes habitant les régions les plus touchées par les vagues de chaleur à l'exil, ce qui devrait aggraver davantage la crise migratoire. 

Le corps humain doit être maintenu à une température comprise entre 37 et 38 degrés. La transpiration lui permet ainsi de se refroidir. Mais lorsque l'indice de chaleur (qui tient compte de la température et de l'humidité) atteint 40°C, le corps n'est plus en mesure de se refroidir, et se met à température ambiante, ce qui peut rapidement être mortel.

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