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La statue de Gandhi à Amsterdam vandalisée

La statue du guide spirituel indien a été attaquée à la peinture rouge. [CC / Wikicommons]

Dans la lignée des manifestations contre le racisme, de nombreuses statues de personnalités historiques ont été vandalisées. Dernière en date : celle représentant Gandhi à Amsterdam.

La statue du guide spirituel indien a été attaquée à la peinture rouge. Sur le socle de l’œuvre, les inscriptions «racist» et «1312» étaient également visibles. Ces chiffres sont en réalité un slogan anti-police, puisqu’ils remplacent l’acronyme ACAB, soit «All Cops Are Bastards».

La municipalité, citée par la presse néerlandaise, a fait part de sa colère après la découverte de la statue vandalisée. «De toute évidence, nous sommes opposés à toute forme de vandalisme. C’est totalement inacceptable», a souligné l’échevin d’Amsterdam.

La statue, réalisée par le sculpteur Karel Gomes, va être nettoyée. Une étape délicate qui devrait nécessiter plusieurs heures de travail, selon un responsable de l’entretien et des réparations.

Dans la foulée des manifestations contre le racisme et les violences policières – consécutives au meurtre de George Floyd – de nombreuses statues de personnalités historiques liées à l’esclavage ont été déboulonnées ou vandalisées à travers le monde.

Si Gandhi est considéré comme une icône de la non-violence, il fait l’objet depuis quelques années d’une polémique sur des propos racistes qu’il avait tenus lors de sa jeunesse alors qu’il vivait en Afrique du Sud. Lors de cette période, il avait notamment qualifié les Africains de «kaffirs», une insulte raciste. Rajmohan Gandhi, petit-fils et biographe du Mahatma, avait reconnu que «le jeune Gandhi était sans doute parfois ignorant et avait certains préjugés sur les Noirs en Afrique du Sud».

Si la statue du leader indien a été vandalisée à Amsterdam, plusieurs villes s’interrogent actuellement sur le maintien ou non de symboles similaires. A Londres, le maire Sadiq Khan a indiqué que le retrait de la statue de Gandhi était «à l’étude». A Leicester, une pétition réclamant un déboulonnage totalisait il y a quelques jours plusieurs milliers de signatures, rapporte la BBC.

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