Le controversé dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov a affirmé, dimanche 13 mai, que «toute la responsabilité» de l'attaque au couteau perpétrée la veille à Paris, en revient à la France.
Selon le chef d'Etat de cette république russe du Caucase, d'où était originaire l'assaillant présumé, Khamzat A., ce dernier n'aurait fait que «naître en Tchétchénie», comme l'a indiqué Kadyrov via l'application de communication Telegram.
Khamzat A., 20 ans, est en effet né en Tchétchénie, le 1er novembre 1997. Il avait ensuite été naturalisé français en 2010, à l'âge de 13 ans.
«Sachant cela», explique Kadyrov, «je considère important de faire remarquer que toute la responsabilité pour le fait [que Khamzat A.] a décidé d’emprunter la voie de la criminalité revient entièrement aux autorités françaises».
«S'il est né en Tchétchénie, il a grandi et a formé sa personnalité, ses opinons et ses convictions au sein de la société française», conclut Kadyrov, sans autre forme de procès.
Une filière tchétchène très active
Reste que, ces dernières années, la filière tchétchène est apparue à plusieurs reprises dans des affaires de terrorisme.
C'était ainsi le cas en Turquie, à Istanbul, dans l'attaque qui a fait quarante-cinq morts en 2016, ou bien encore à Boston aux Etats-Unis, trois ans plus tôt, où un double attentat durant le marathon avait tué trois personnes et fait des centaines de blessés.
Une affaire qui, aujourd'hui, fait étrangement écho à l'attaque de Paris. Les auteurs, Djokhar et Tamerlan Tsarnaïev, bien que nés au Kirghizistan en 1993, avaient pu émigrer aux Etats-Unis en 2002, par crainte de persécutions fondées sur les liens de la famille avec la Tchétchénie.
En France, toute un réseau tchétchène a en outre été détecté, et six hommes ont été arrêtés en 2015. Au sein de Daesh, environ 2.000 jihadistes seraient par ailleurs d'origine tchétchène.
Concernant l'attaque parisienne du 12 mai, celle-ci a fait un mort, un jeune homme de 29 ans, et quatre blessés. Khamzat A. est lui aussi décédé, abattu par les policiers.