Si le cirque traditionnel est en pleine crise, le cirque contemporain ne s'est jamais aussi bien porté. Pour découvrir cette discipline qui mêle prouesses techniques et univers artistique fort, trois spectacles sont à découvrir en juin dans la Capitale.
Alors que les compagnies Québécoise réinventent sans cesse le cirque contemporain depuis plus d'une décennie, deux d'entre elles - Les 7 doigts de la main et le cirque Alfonse - figurent parmi les incontournables de cette sélection. La compagnie française The Ratpack propose avec leur création «Speakeasy», inspirée de l'univers des films de gangsters, un spectacle innovant.
Le collectif virtuose Les 7 doigts de la main remonte le temps
Considéré comme l’une des meilleures compagnies de cirque au monde, le collectif Québécois Les 7 doigts de la main donnera du 5 au 10 juin, à la Seine musicale, les dernières représentations françaises de leur huitième spectacle «Réversible». Ces artistes à l’univers aussi poétique que technique explorent cette fois la question de la construction identitaire. En quoi le passé influence-t-il notre présent ? Pour répondre à cette question les huit acrobates remonteront le temps pour partir à la rencontre de leurs ancêtres.
La messe très rock du cirque Alfonse
Moins connu en France que leurs compatriotes de la compagnie des Sept doigts de la main, du cirque du Soleil ou encore du cirque Eloize, le cirque Alfonse fait partie des troupes incontournables au Québec. Ces joyeux trublions présentent jusqu'au 9 juin à Bobino, leur dernière création «Tabarnak », sorte de grande messe évidemment acrobatique et complètement déjantée. Accompagnés en live par trois musiciens plus rock’n’roll qu’enfants de chœurs, dans «Tabarnak», les six acrobates de cette compagnie familiale côtoient les cieux en défiant avec brio les lois de la pesanteur, sonnent les cloches de façon aussi poétique qu’humoristique et préfèrent jongler avec des encensoirs que des massues.
«Speakeasy» : le cirque au service d'une histoire de gangsters
Amateurs de films de gangsters, la compagnie The Ratpack donne de son côté une version circassienne de cet univers. Ses six artistes plongent le public dans un bar clandestin des années 1930, à New York. Un chef de la mafia, sa femme, son homme de main, une pin-up, un bandit, un barman s'y côtoieront pour faire vivre, performances acrobatiques à l'appui, une véritable histoire, le tout sur une bande son spécialement imaginée par le groupe Chinese Man. Après leur passage couronné de succès au Cabaret Sauvage, «Speakeasy» reprendra du service à partir du 1er juin et jusqu’à la rentrée au Palais des Glaces.