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Européennes 2024 : Sarah Knafo, Rima Hassan, Grégory Allione… Qui sont ces nouvelles personnalités présentes sur les listes électorales ?

Les élections européennes sont l'occasion de faire émerger des profils moins connus du grand public. [JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN/PASCAL GUYOT/GEOFFROY VAN DER HASSELT/ AFP]

Les élections européennes permettent aux différentes formations politiques de présenter sur leurs listes des personnalités importantes, mais aussi émergentes, connues pour défendre des causes leur offrant ainsi une place stratégique.

A un mois pile des élections européennes, le 9 juin prochain, les principales listes sont déjà désormais connues. Composées de 81 noms, elles permettent à certaines personnalités, importantes aux yeux de leur famille politique, de s’engager pleinement dans la campagne.

Stratège de l’ombre, représentant d’un mouvement de jeunesse ou bien personnalité de la société civile, chaque parti politique promeut de nouveaux visages.

Pierre-Romain Thionnet (Rassemblement national)

Si la liste du Rassemblement national, portée par Jordan Bardella, a misé, au-delà de ses députés européens sortants et d’autres personnalités fortes, sur ses sujets de prédilection, elle a également fait une place pour la jeunesse.

C’est ainsi que Pierre-Romain Thionnet a été placé en 23e position de cette liste. A 30 ans, celui-ci est le président du Rassemblement national de la jeunesse mais est aussi conseiller régional en Île-de-France.

Après une défaite aux élections législatives dans la Marne en 2022, le représentant de la branche jeunes du RN, a une chance de se voir élire député européen le 9 juin prochain. En effet, Pierre-Romain Thionnet occupe une place éligible au Parlement européen. Selon un dernier sondage OpinionWay pour CNEWS, révélé le 3 mai dernier, le Rassemblement national obtiendrait 29% des voix le 9 juin prochain.

Grégory Allione (Renaissance)

Huitième sur la liste de Valérie Hayer, Grégory Allione est un candidat issu de la société civile. Ancien président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, il a déjà «servi», dans le cadre de ses fonctions, deux ministres : Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, lorsqu’ils ont occupé, chacun leur tour, le poste de ministre de l’Intérieur.

Dans un entretien accordé à nos confrères du Figaro, la candidat âgé de 52 ans a indiqué «choisir le camp de la raison, de la décision et de l’action», assurant vouloir «combattre l’extrême droite».

Emma Rafowicz (Parti socialiste-Place publique)

La présidente des Jeunes socialistes, et conseillère à la mairie de Paris, est placée en 8e place de la liste portée par Raphaël Glucksmann. «Indéfectiblement attachée à l’Union européenne», elle sillonne la France afin de défendre la ligne de «vert, de justice sociale», favorable à «l’indépendance de l’Europe du point de vue énergétique» de sa formation politique.

Emma Rafowicz a été la cible d’injures antisémites, en raison de son lien de parenté avec un porte-parole de l’armée israélienne. Des attaques qui ont indigné une grande partie de la gauche mais qui ne décourage pas la présidente des Jeunes socialistes, qui «dénonce le massacre à Gaza et la politique de Benjamin Netanyahou».

Sarah Knafo (Reconquête)

Compagne et conseillère d'Eric Zemmour, Sarah Knafo a annoncé qu'elle figurerait en 3e position sur la liste de Reconquête menée par Marion Maréchal aux européennes.

«Ce qui se joue dans notre score ce n'est pas la survie d'un parti mais la survie de la vérité. De la vérité sur l'Europe, l'immigration, l'économie, l'islam et tant d'autres sujets», a-t-elle déclaré pour justifier sa candidature.

Diplômée de l’ENA, ancienne magistrate à la Cour des comptes, cette dernière passe ainsi de l’ombre et de la stratégie de campagne, à la lumière. Elle pourrait même faire son entrée au Parlement européen.

Depuis plusieurs semaines, la liste de Marion Maréchal ne cesse de grimper et obtiendrait, selon un dernier sondage OpinionWay pour CNEWS, 8% des voix le 9 juin prochain.

Céline Imart (Les Républicains)

En nommant Céline Imart en deuxième position de sa liste, Les Républicains mettent la défense de la souveraineté alimentaire de la France en tête de leurs priorités de campagne.

Diplômée de Sciences Po Paris, elle a décidé, après une carrière dans le conseil, de reprendre la ferme familiale, spécialisée dans les céréales, dans le Tarn.

«A travers elle, j’ai voulu donner la parole à tous ceux qui se battent notamment en zone rurale pour enrayer le déclin de la France», a expliqué Eric Ciotti, patron des LR, pour justifier la nomination de Céline Imart.

Pour sa part, la jeune mère de famille de 41 ans souhaite désormais «changer les choses à l’échelle de l’Europe», connaissant tout de même «les contraintes que subissent les Français au quotidien».

Flora Ghebali (Les Ecologistes)

La présence de Flora Ghebali, entrepreneure de 29 ans engagée auprès des acteurs de la transition, en 11e place de la liste de Marie Toussaint a fait débat en interne.

En effet, une motion dénonçant une candidature aux «positions politiques ambiguës» avait été déposée. De son côté, le Parti socialiste avait souligné que Flora Ghebali avait tenté d’obtenir une place sur sa propre liste.

Passée par l’Elysée sous François Hollande, puis présente sur la liste portée par La République En Marche, devenue Renaissance, aux élections municipales de 2020, cette «professionnelle du climat» pourrait ne pas être élue députée, les Ecologistes stagnants aux alentours des 7% d’intentions de vote.

Rima Hassan (La France insoumise)

Placée en 7e position de la liste LFI aux européennes 2024, Rima Hassan est au cœur de la polémique pour ses prises de position controversées au sujet du conflit israélo-palestinien. A 31 ans, cette militante associative, également juriste, a récemment fait l’objet d’une convocation pour apologie du terrorisme.

Les propos qui lui sont reprochés auraient été commis entre le 5 novembre et le 1er décembre. Elle est accusée d'avoir légitimé les actions du Hamas contre l’Etat d’Israël le 7 octobre dernier. En effet, lors d’une interview pour le média «Le Crayon», celle-ci a répondu «vrai» à l’affirmation «le Hamas mène une action légitime».

En réaction à cette convocation, Rima Hassan a déploré «une criminalisation des voix qui s’expriment sur la question palestinienne», tout en reconnaissant que «les enquêteurs font simplement leur travail».

Sa nomination a irrité un bon nombre de dirigeants politiques, à gauche comme à droite, qui dénoncent une stratégie de La France insoumise d’intensifier les prises de position autour du conflit israélo-palestinien, notamment dans les universités françaises.

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