À l’heure où le cyclone Belal s’approche des côtes réunionnaises, cette dépression «historiquement grave» pourrait entraîner des vents «destructeurs», des pluies intenses et une houle cyclonique qui devrait se renforcer progressivement, cette dernière pouvant causer d’importants dégâts.
Un phénomène très dangereux. Le cyclone Belal, d’intensité 2 à 3 sur 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson, permettant la classification de l’intensité des cyclones tropicaux, s’apprête à frapper l’île de la Réunion dans l’océan Indien.
Cette tempête tropicale, qualifiée comme «historiquement grave», pourrait entraîner des vents allant jusqu’à 150 km/h à 200 km/h, et de fortes pluies. D’après Météo-France, «le passage de Belal est envisagé à moins de 100 km de la Réunion».
Hormis les vents très violents et les pluies intenses, une «houle cyclonique» est également attendue. Il s’agit d’un phénomène très dangereux qui peut causer des dégâts importants. Concrètement, la houle est un «mouvement ondulatoire de la surface d’une masse d’eau mise en mouvement par le vent», peut-on lire sur le site des risques naturels à la Réunion.
Selon la même source, «la houle cyclonique se propage souvent plus vite que le cyclone tropical auquel elle est associée. Elle a longtemps été le premier signe précurseur de l’arrivée d’un météore».
Connue pour son intensité, la houle cyclonique peut se propager assez loin autour du cyclone, affectant même des côtes non concernées par la tempête tropicale. «Au cœur du cyclone tropical, les vents extrêmes s’accompagnent d’une mer énorme avec des vagues d’une hauteur de l’ordre d’une dizaine de mètres. Lors de cyclones tropicaux très intenses, les vagues les plus hautes peuvent atteindre des hauteurs supérieures à vingt mètres», a ajouté le site des risques naturels.
Une houle qui se renforce progressivement
Dans le cas de Belal, «la houle va progressivement se renforcer, passant de 3 mètres dimanche avant la mi-journée à 4 à 5 mètres dans l'après-midi», a estimé Météo-France.
«Dès la nuit de dimanche à lundi, il y a une forte probabilité de dépasser les 6 mètres. Les secteurs les plus exposés seraient pour l'instant essentiellement de la pointe des Aigrettes à la pointe de la Table, en passant par Saint-Denis», a poursuivi le service météorologique.
Pour rappel, en février 2007, à la suite du passage du cyclone Gamède, la houle cyclonique a causé la dévastation de la baie de Saint-Paul à la Réunion. La plage a été fortement amaigrie et le front de mer a été largement érodé.