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Cyclone Belal à La Réunion : pourquoi cette tempête tropicale pourrait-elle être la plus violente depuis soixante ans ?

Lors du passage du cyclone Belal, le vent devrait souffler très fort. [Richard BOUHET / AFP]

À l’heure où le cyclone Belal approche de La Réunion, l’île française de l’océan Indien se prépare désormais à affronter les vents «destructeurs», les pluies torrentielles et la houle cyclonique. D’après Météo-France, c’est «l’ensemble de l’île» qui est concerné par ce phénomène.

La Réunion est en alerte. Le cyclone Belal, d’intensité 2 à 3 sur 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson, permettant la classification de l’intensité des cyclones tropicaux, s’apprête à frapper dans les prochaines heures l’île française de l’océan Indien. Alors que la vigilance rouge a été déclenchée par le préfet de La Réunion Jérôme Filippini, les habitants ont été contraints à se confiner depuis 17h, heure de Paris (20h heure locale).

Car oui, selon Météo-France, «les prévisions de trajectoire maintiennent une forte probabilité que le centre du système passe directement sur la Réunion ou à proximité immédiate au cours des prochaines 24 heures». «Même si le centre ne passe pas directement sur la Réunion, les impacts attendus en termes de vent, de pluie et de houle seront majeurs», prévient le service météorologique.

Lors du passage du cyclone Belal, le vent devrait souffler très fort et les rafales pourraient atteindre autour de 200 km/h sur les bas, 250 km/h sur les hauts habités et plus de 250 km/h sur les plus hauts sommets. Ces valeurs, si elles se confirment, feront de Belal un cyclone «très intense» et comparable au cyclone Firinga, ayant frappé l’île en 1989 et entraîné des valeurs voisines de 200 km/h en plaine et 250 km/h dans les hauts.

Pire encore, «si c’est un cyclone très intense qui frappe la Réunion, la référence en termes d’intensité sera Jenny (en 1962)», a écrit Météo-France. En effet, Jenny a marqué les mémoires réunionnaises par la soudaineté et la violence de son passage. Il a provoqué la mort de 37 personnes et a causé 16.000 sans-abris. À l’époque, la presse le qualifiait de «monstre» et de «bombe atomique».

Cependant, contrairement à Jenny, le cyclone Belal pourrait concerner «l’ensemble de l’île» selon Météo-France. Une catastrophe qui pourrait donc être beaucoup plus violente et plus intense que Friniga ou encore Jenny.

«Ce qui est différent par rapport à ces 2 cyclones ancrés dans la mémoire des Réunionnais, c’est que Belal arrive par le Nord-Ouest. C’est donc l’ensemble de l’île qui peut être concernée cette fois-ci», a expliqué Météo-France.

Pour préparer l’arrivée de Belal, le Premier ministre Gabriel Attal a convoqué une cellule de crise au centre de crise du ministère de l'Intérieur pour faire un point sur les opérations de prévention.

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