Au lendemain des obsèques de Nahel, tué mardi dernier par un policier à Nanterre, le maire de la ville appelle ses administrés à mettre fin aux violences.
Cinq jours après la mort de Nahel, tué mardi dernier par un policier à Nanterre, lors d’un refus d’obtempérer, l’émotion est toujours vive. Depuis sa mort, de nombreuses villes sont le théâtre d’émeutes, de pillages et de violences urbaines. La nuit dernière, le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne, a été visé par une voiture bélier.
Après ces scènes de violences, le maire de Nanterre, Patrick Jarry, a demandé ce dimanche à ses administrés de mettre fin à ces scènes de chaos. «Samedi 1er juillet, une immense émotion a parcouru Nanterre, au moment des obsèques de Nahel, au cimetière du Mont-Valérien. La famille nous avait demandé de ne pas y assister, nous avons évidemment respecté cette demande. (…) Consécutivement à cette cérémonie, la famille appelle à mettre fin aux violences. Je demande à toutes les Nanterriennes et tous les Nanterriens de porter ce message et d’agir là où ils sont pour qu’il soit respecté», a déclaré l’élu dans un communiqué.
Patrick Jarry y remercie également les proches de Nahel ainsi que la mosquée et les différents bénévoles qui ont participé à l'organisation des obsèques de l'adolescent, cérémonie à laquelle il n'a donc pas assisté, à la demande de la famille. Les journalistes avaient également été invités à ne pas se rendre à la cérémonie pour respecter l'intimité de la famille du défunt.
Ce dimanche, la grand-mère de Nahel a elle aussi appelé au calme et à la fin des saccages. «Les gens qui sont en train de casser, je leur dis : arrêtez. Qu'ils ne cassent pas les vitrines, qu'ils ne cassent pas les écoles, pas les bus. Arrêtez, c'est des mamans qui prennent les bus, c'est des mamans qui marchent dehors», a-t-elle exhorté sur BFMTV. «On veut que ces jeunes-là restent tranquilles. Nahel, il est mort. Ma fille avait un seul enfant, elle est perdue, c'est fini, ma fille n'a plus de vie. Et moi, ils m'ont fait perdre ma fille et mon petit-fils», a-t-elle ajouté.
Le président de la République, Emmanuel Macron, doit faire un «point de situation» sur les violences qui ont éclaté partout en France lors de la cinquième nuit d’émeutes, ce dimanche soir, avec plusieurs membres du gouvernement.