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Islamisme et xénophobie : Gérald Darmanin annonce la dissolution de deux groupuscules extrémistes

Gérald Darmanin à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement, le 10 janvier 2023. [Gonzalo FUENTES/REUTERS]

Ce mercredi 1er février, Gérald Darmanin a annoncé la dissolution de deux groupuscules radicaux : «les Alerteurs» et «Bordeaux Nationaliste». Le premier prônait l’islam radical tandis que le second véhiculait une «idéologie xénophobe appelant à la haine et à la violence».

Des publications dangereuses et hors-la-loi. Le Conseil des ministres a acté, ce mercredi 1er février, la dissolution des groupuscules «les Alerteurs», originaire de l’Aude, et «Bordeaux Nationaliste», originaire de la Gironde. L’annonce a été faite par Gérald Darmanin avant publication au Journal officiel.

«L’association islamiste «Les Alerteurs» a été dissoute ce matin en conseil des ministres, conformément aux instructions du Président de la République», a écrit le ministre de l’Intérieur sur le réseau social Twitter.

En effet, il est reproché au groupuscule de «prôner l’islam radical» et de «véhiculer une idéologie antirépublicaine et radicale invitant à la révolte et à la violence en laissant entendre que le coup d’État serait un mode d’action à privilégier face au gouvernement français et ses représentants», peut-on lire dans le décret.

Le groupe «Les Alerteurs» est aussi d’avoir publié régulièrement sur son site «des propos encourageant à la haine des sionistes, des juifs, en procédant par affirmations stéréotypées insultantes, à la haine des francs-maçons, des «élites», des athées ou encore des homosexuels».

Outre son soutien «aux associations ou personnes connues pour leur antisémitisme (…) pour injures antisémites et pour apologies d’actes de terrorisme», il est reproché à l’association de «minimiser» les attentats qui ont frappé le territoire français en tendant à les «justifier au nom du blasphème».

«L'association Les Alerteurs minimise les attentats ayant frappé le territoire français et tend à les justifier au nom du blasphème ; que cette prise de position qui vient nier l'existence d'une idéologie radicale ayant motivé la commission de ces attentats, revient à banaliser ainsi ce type d'actes meurtriers, à les justifier et à présenter leurs auteurs comme des victimes», a noté le décret.

«Bordeaux Nationaliste», un groupuscule de l’extrême-droite

Outre «les Alerteurs», le ministre de l’Intérieur a également décidé de dissoudre le groupuscule d’extrême-droite «Bordeaux Nationaliste». Ce dernier se voit reprocher l’implication de ses membres dans «des faits de violence en réunion et de dégradation qu'aucun des dirigeants de l'association ne condamne».

De plus, selon le décret, le groupuscule déploierait «une stratégie de recrutement de nouveaux membres en exaltant le recours à la violence». Il lui est reproché de «revendiquer son droit à l'autodéfense et d’organiser, dans cet objectif et depuis le 5 octobre 2020, des entraînements de boxe au profit de ses membres et sympathisants, dont il assure la promotion en diffusant des photos sur ses réseaux sociaux».

L’association est accusée «d’apporter également un soutien financier à des personnes de la mouvance d'ultra-droite condamnées ou poursuivies pour des faits de meurtre ou d'agression physique».

Pire encore, il est reproché à ce groupement de promouvoir «une idéologie xénophobe et témoigner de sa proximité avec des personnes ou des structures connues pour leur antisémitisme et leur négationnisme (…) la symbolique choisie par le groupement contient la croix celtique, symbole utilisé par de nombreuses organisations suprémacistes, ou encore, la gestuelle raciste «crossed hammers» observée sur la tenue des membres».

Enfin, «Bordeaux Nationaliste» utiliserait les réseaux sociaux afin de mettre «systématiquement en exergue les origines étrangères des mis en cause, créant ainsi un amalgame».

«Afin d'établir un lien entre immigration et insécurité ou risque terroriste, le groupement de fait «Bordeaux nationaliste» sélectionne des faits divers relayés sur les réseaux sociaux, en mettant systématiquement en exergue les origines étrangères des mis en cause, créant ainsi un amalgame», selon le décret.

Après l’annonce de la dissolution de ce groupuscule, Jean-Luc Mélenchon a félicité Gérald Darmanin tout en appelant le ministre de l’Intérieur à «poursuivre les tentatives de reconstitution de ligues dissoutes».

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