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Gironde : un vigneron bordelais sur trois en «difficulté», selon une enquête

La Chambre d’Agriculture de Gironde a mené une enquête dans le cadre d’une cellule de crise mise en place par la préfecture, après une manifestation de la profession le 6 décembre dernier. [Philippe LOPEZ / AFP]

Un vigneron bordelais sur trois s'est déclaré «en difficulté» lors d'une enquête réalisée par la Chambre d’Agriculture de Gironde, parue ce vendredi 20 janvier.

Évaluer l’ampleur de la crise du secteur. Tel est le but de l’enquête réalisée par la Chambre d’Agriculture de Gironde, parue ce vendredi 20 janvier, révélant qu’un vigneron bordelais sur trois est en «difficulté».

La Chambre d’Agriculture de Gironde a mené une enquête durant un mois à Bordeaux, dans le cadre d’une cellule de crise mise en place par la préfecture, après une manifestation de la profession, le 6 décembre dernier.

Sous forme de questionnaire, les 4.000 vignerons vivant de leur production actuelle dans le département, étaient invités à répondre. Au total, 1.320 ont répondu être en «difficulté».

Victimes des évènements climatiques

Plus inquiétant encore, plus d’un quart des 1.320 vignerons ont déclaré vouloir arrêter leurs activités et procéder à l’arrachage total de leurs vignes. Les autres souhaitent malgré tout poursuivre la viticulture, «en procédant pour certains à des arrachages partiels, dans l'objectif de diversifier leurs productions», a ajouté l'organisation consulaire.

Ce résultat «reflète l'ampleur de la crise qui touche le vignoble bordelais», a commenté la Chambre d'Agriculture dans un communiqué.

«Beaucoup envisagent de s'engager vers d'autres productions végétales (oliviers et noisetiers étant les plus citées). Ils sont également nombreux à souhaiter développer des démarches d'œnotourisme et d'agritourisme», a relevé la Chambre, qui va proposer un accompagnement «technique, économique et financier» aux candidats à la diversification.

Vivement impactés par les évènements climatiques, les vignerons avaient bénéficié d’indemnisations accordées par l’État à hauteur de 5.000 euros par exploitation selon les pertes, à la suite d’épisodes de grêles dévastateurs en mai dernier. Après un recensement des dégâts, la Chambre d’agriculture de la Gironde avait ouvert une cellule de crise.

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