En direct
A suivre

RATP : quelles sont les 6 lignes de métro les plus ralenties ?

Il faut parfois attendre jusqu'à 10 minutes entre chaque métro, même aux heures de pointe. Il faut parfois attendre jusqu'à 10 minutes entre chaque métro, même aux heures de pointe. [© Alain JOCARD / AFP]

C'est une réalité, les temps d'attente se sont allongés sur certaines lignes du métro parisien, où il devenu courant de patienter parfois plus de 10 minutes entre chaque train. Quelles sont les lignes concernées ?

Pas moins de 6 lignes de métro – parmi lesquelles les lignes 3, 6, 8 11, 12 et 13 – sont particulièrement ralenties depuis la rentrée scolaire, avec des passages deux fois moins nombreux qu'avant. Conséquence : des temps d'attente allongés entre deux métros, qui peuvent parfois atteindre plus de 10 minutes, et ce, même aux heures de pointe.

Et les usagers des autres lignes ne dépeignent pas une réalité plus glorieuse, excepté peut-être sur les 2 lignes automatiques – les lignes 1 et 14. Selon les derniers chiffres datés du mois de septembre, l'offre de régularité oscille entre 84 et 92 % selon les lignes dans le métro parisien par rapport à la normale.

Un «plan d'urgence» à présenter

Une situation «inacceptable» pour les usagers, mais également pour la présidente de la région et d'Ile-de-France Mobilités (IDFM) Valérie Pécresse qui a écrit ce mercredi à la RATP pour lui demander de prendre «les mesures nécessaires» pour rétablir une offre normale ou quasi-normale dans le métro parisien.

«La performance de plusieurs lignes de métro s'est significativement dégradée depuis la rentrée scolaire, avec des régularités inférieures à 91 % en heure de pointe, ce qui est bien en deçà de vos obligations contractuelles à l'égard d'Ile-de-France Mobilités et donc inacceptable», s'est ainsi exprimée Valérie Pécresse.

«Je vous demande de prendre les mesures nécessaires pour redresser rapidement et sans délai la situation, car nous devons un service de qualité aux voyageurs», a-t-elle poursuivi dans cette lettre adressée ce mercredi au directeur général par intérim de la RATP Jean-Yves Leclercq, expliquant attendre «un plan de remédiation d'urgence» ainsi qu'«un échéancier pour pallier les difficultés de ces 6 lignes».

La présidente de l'autorité organisatrice des transports en commun franciliens s'est dit «particulièrement inquiète» face au manque de conducteurs de métro, et ce, alors que la RATP avait selon elle «affirmé que ces difficultés concernaient exclusivement le réseau de bus», sur lequel «25 % du service contractuel n'est pas réalisé», a-t-elle rappelé.

Un retour à la normale vers fin mars

Contactée, la RATP a assuré «avoir pris acte» de cette demande, et être «pleinement mobilisée sur le sujet du manque de conducteurs». Pour le groupe, s'il manque bien plusieurs centaines de conducteurs sur son réseau de bus, il en «manque moins de 100» sur son réseau de métro. «Le sous-effectif devrait se résorber rapidement dans les prochains mois», assure le groupe, qui prévoir «un retour à l'effectif vers la fin mars».

Si beaucoup accusent Valérie Pécresse d'être à l'origine de ces ralentissements, après qu'elle a demandé aux opérateurs des transports en commun franciliens de réduire la voilure tant que le nombre d'usagers n'était pas revenu à son niveau d'avant Covid-19, cette dernière se défend d'être responsable d'une telle baisse.

«L'offre commandée par IDFM à la RATP est de 98 %», a assuré IDFM à ce sujet, expliquant que le groupe ne parvenait «pas à la réaliser par manque de conducteurs, comme pour les bus» et lui réclamant «de répondre à la commande en mettant tous les moyens pour fournir les services attendus par les franciliens».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités