Une fermeture forcée de certaines lignes ferroviaires de la région Grand Est est à prévoir, en raison de la flambée des prix de l'électricité, selon Jean Rottner, le président (LR) du Conseil régional.
Une inflation qui déraille. Les factures d'électricité augmentent pour tout le monde, y compris pour les régions qui doivent régler leurs frais auprès de la SNCF. «A partir de 2024, c'est 8 % de droit de péage supplémentaire qui va s'exercer sur les régions» a déclaré Jean Rottner, le président du Conseil régional lors d'un entretien avec des journalistes ce jeudi.
«la, on dit stop, on ne peut pas»
L'homme à la tête de la région Grand Est, a fait savoir qu'il n'était pas le seul dans ce cas «beaucoup de présidents de région sont en train de dire que si, à un moment donné, il n'y a pas une forme de remise en cause du système (...) on va à notre perte, on va fermer les lignes, clairement», a-t-il déclaré.
L'Etat, qui pourrait venir en aide aux régions, n'a pas prévu d'agir, d'après une déclaration du ministre des Transports Clément Beaune. En effet, il estime qu'avec leur accord par contrat, elles sont engagées à honorer la hausse des prix de l'énergie pour les transports publics qu'elles organisent, comme les TER.
un surcout entre 1,6 et 1,7 milliard d'euros
Une estimation, faite par le président de la SNCF Jean-Pierre Farandou, prévoit un dépassement de plus de la moitié d'un milliard d'euros, attribué aux trains régionaux.
Pourtant, en 2018, Elisabeth Borne alors ministre des Transports, exigeait que SNCF Réseau, en charge de la gestion des voies ferrées françaises, retrouve une trésorerie positive en 2024.
Après avoir annoncé une suspension des paiements en avril dernier, Jean Rottner rassure et a fait savoir que sa région «allait recommencer à payer» ses redevances à la SNCF.