Basée au Royaume-Uni, l’application de rencontres musulmanes «Muzz» a proposé de payer les amendes infligées aux femmes vêtues d’un burkini, révèle, ce mercredi 20 juillet, Le Figaro. Une initiative illégale dénoncée par le ministère de l'Intérieur et qui vient après la confirmation par le Conseil d’État de l’interdiction de ce signe religieux dans les piscines municipales grenobloises.
Une nouvelle polémique autour du burkini. Alors que le Conseil d’État a confirmé, le 21 juin dernier, l’interdiction du port du burkini dans les piscines municipales de Grenoble, une application de rencontres musulmanes se propose de payer les amendes des femmes qui se voient verbaliser pour ce motif, rapporte Le Figaro.
Estimant en effet que le verdict du Conseil d’État est «injuste», «Muzz», application basée au Royaume-Uni, veut ainsi soulager les contrevenantes du montant de l'amende, établi en France à 135 euros.
«Muzz soutient à 100 % les droits de toutes les femmes françaises dans leurs choix vestimentaires pour se baigner. Pour certaines femmes, c'est un bikini, pour beaucoup de musulmanes, c'est un burkini. C'est pourquoi cet été nous vous rembourserons toutes les amendes pour port de burkini en France», écrit l’application de rencontres musulmanes sur son site internet.
Yet again-the Muslim voice being censored by the big tech. @instagram have removed our post regarding the @MetOnMuzz campaign to #freetheburkini after it went viral, with Muzz setting aside €25,000 to pay the fines of any woman in France penalised for wearing a burkini. Why? pic.twitter.com/ys1VWOE3Zz
— Shahzad Younas (@ShahzadYounas_) July 20, 2022
Un budget de 25.000 euros
Pour cela, «Muzz» a consacré un «budget de 25.000 euros dédié aux amendes pour port du burkini. Nous prendrons en charge toute amende qui rentre dans nos critères jusqu'au montant indiqué», a-t-elle affirmé.
L’application qui compte plus de 6 millions de membres, dont plusieurs centaines de milliers en France, estime être consciente des risques.
«La direction est prête et a conscience que cela implique des risques d’un point de vue juridique», a dit l’équipe française citée par Actu Grenoble. Néanmoins, pour «Muzz», «c’est une action pour aider, rien d’autre», se défend-elle.