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Paris : 6.000 élèves en moins dans les écoles primaires publiques en cette rentrée 2021

Les écoles élémentaires parisiennes se vident chaque année un peu plus. Les écoles élémentaires parisiennes se vident chaque année un peu plus. [© FRANCK FIFE / AFP]

C'est une baisse inédite. En cette rentrée scolaire, les écoles élémentaires publiques parisiennes accusent une perte de 6.000 élèves par rapport à l'an passé, a confirmé l'Académie de Paris ce mardi 12 octobre. C'est 5 % d'écoliers en moins.

Si la baisse du nombre d'écoliers n'est pas nouvelle dans la capitale – qui perd en moyenne 2.500 élèves chaque année sur la dernière décennie  – c'est l'ampleur qu'a pris cette tendance cette année qui est sans précédent. Avec 6.000 élèves en moins dans les écoles élémentaires publiques parisiennes à la rentrée 2021, contre 3.700 à la rentrée 2020, c'est quasiment une baisse deux fois plus importante que l'année précédente.

En cause ? La crise sanitaire du Covid-19, qui a ouvert les yeux sur le besoin criant d'air pur et de verdure mais qui a surtout permis de développer de nouvelles habitudes professionnelles, comme le télétravail. En outre, le prix de l'immobilier – qui atteint désormais presque partout les 10.000 euros du mètre carré – explique également la fuite des familles.

Selon FranceInfo, 43 classes auraient ainsi été fermées cette année, contre seulement 23 ouvertures là où il y avait des besoins. Et tous les arrondissements sont concernés, même si la fuite des élèves semble plus importante dans les quartiers de l'hypercentre de la capitale, boudés par les familles.

Proportionnellement, ce sont en effet dans les 8e, 7e et 4e arrondissements que la baisse est la plus forte avec respectivement 14,4 %, 11,3 % et 8,3 % d'écoliers en moins à la rentrée 2021 par rapport à l'an passé.

L'exemple du 10e

Dans le 10e arrondissement par exemple, il y a 4.900 élèves en cette rentrée 2021 (2.970 en classes élémentaires et 1.930 en classes maternelles), contre 5.259 élèves l'année précédente (3.225 en classes élémentaires et 2.034 en classes maternelles).

Pour la maire socialiste du 10e arrondissement, Alexandra Cordebard, cela «correspondant bien au départ de quelques familles mais c'est loin d'être un exode». «On est dans une période dépressive mais Paris est toujours attractive», assure l'édile.

Un «phénomène qui se réinversera» selon elle «dans 2 ou 3 ans», alors que la livraison de logements sociaux et privés, la lutte contre Airbnb ou encore la possibilité offerte aux Parisiens d'acheter du bâti sans acheter le foncier sont autant de politiques publiques qui doivent permettre d'inverser la tendance.

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