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Paris : l'ambassade cubaine attaquée, La Havane accuse les États-Unis

L'ambassade est située rue de Presles, à Paris. L'ambassade est située rue de Presles, à Paris. [© Capture d'écran/ Google Maps]

Le ministre des Affaires étrangères cubain a dénoncé ce mardi 27 juillet une attaque «terroriste» contre son ambassade à Paris et accuse les Etats-Unis d'être responsables de l'incident. Selon les pompiers, deux engins incendiaires auraient en effet été lancés sur la mission diplomatique cubaine, située dans le 15e arrondissement.

«Nous dénonçons une attaque terroriste aux cocktails molotov contre notre ambassade à Paris», s'est ainsi offusqué le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodríguez sur Twitter, ajoutant tenir «le gouvernement américain pour responsable de ces campagnes incessantes contre notre pays qui encouragent ces comportements et des appels à la violence, en toute impunité, depuis son territoire».

Contactés, les pompiers de la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP) ont indiqué avoir été alertés de l'attaque un peu après minuit et que «les deux engins, qui ont causé des dégâts mineurs, avaient été éteints avant leur arrivée».

Le parquet de Paris a de son côté fait savoir ce mardi matin avoir ouvert une enquête en flagrance du chef de «dégradations par substance explosive ou engin incendiaire», avoir confié les investigations au 3e district de police judiciaire parisienne.

Une attaque non revendiquée

Selon le ministre des Affaires étrangères cubain Bruno Rodríguez, l'attaque – non revendiquée pour le moment – s'est produite vers 23h45, à l'aide de trois cocktails molotov, et ce, dans un contexte où des manifestations pour et contre le gouvernement cubain ont été organisées dans diverses capitales à l'occasion de la fête nationale du 26 juillet, deux semaines après les manifestations antigouvernementales qui ont secoué l'île.

En parallèle, une vingtaine de pays – dont le Brésil, la Colombie et l'Équateur – se sont joints au secrétaire d'État américain Antony Blinken pour appeler le gouvernement cubain à «respecter les droits et libertés légalement garantis du peuple cubain» et à «libérer les détenus» interpellés le 11 juillet lors des manifestations.

Les «déclarations du secrétaire d'État américain ont le soutien d'une poignée de pays qui ont subi des pressions pour se conformer à ses diktats», avait répondu le ministre des Affaires étrangères cubain. «Cuba a le soutien de 184 nations qui exigent #EliminaElBloqueo», a-t-il déclaré en référence aux sanctions américaines contre l'île.

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