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Crack à Paris : les riverains de la place Auguste Baron redoutent l'arrivée des toxicomanes

La place Auguste Baron est située sous le périphérique, entre Paris, Pantin et Aubervilliers. La place Auguste Baron est située sous le périphérique, entre Paris, Pantin et Aubervilliers.[© Google Street]

Rien d'officiel n'a été annoncé, mais les riverains de la place Auguste Baron (19e) ont anticipé. Inquiets de voir arriver les consommateurs de crack dans leur quartier, ils ont lancé une pétition pour demander que ces derniers ne soient pas déplacés là.

«La possibilité de déplacer cette population, sur la place Auguste Baron, face aux communes d'Aubervilliers et de Pantin [...] viendrait condamner les riverains du Nord-Est parisien qui ne peuvent, ni veulent gérer les problèmes de crack de Paris», peut-on lire dans cette pétition déjà signée par plus de 1.300 personnes.

Une solution exclue par la municipalité

La cause de leur inquiétude ? Une proposition du préfet de police de Paris, Didier Lallement, de déplacer les consommateurs de crack place Auguste Baron (19e), quelques jours avant que ces derniers ne soient délogés manu militari des jardins d'Eole (18e) par la municipalité parisienne.

Cette proposition avait déjà été refusée par Anne Hidalgo, qui a rappelé lors du dernier Conseil de Paris qu'elle refuserait systématiquement les solutions qui consisteraient à «déplacer» les toxicomanes «d'un lieu à l'autre tous les 3 mois [...] sans autre réponse que de tolérer finalement des zones de consommation et de deal à ciel ouvert». «Ce type de solution n'est pas tolérable», avait répondu la maire de Paris.

LA PLACE AUGUSTE BARON TOUJOURS D'ACTUALITÉ ?

Invité à s'exprimer à ce sujet là à son tour, Didier Lallement avait déploré la «situation aux abords des jardins d'Eole» qui ne pouvait «pas durer» selon lui «au-delà de quelques jours». «Il faut trouver une solution intermédiaire», avait-il annoncé, dont la «vocation» serait de venir «soulager une partie des habitants en remettant la pression ailleurs» notamment place Auguste Baron (19e). Un lieu qui «semblait» selon lui subir «moins de pression».

Dans un récent courrier envoyé par Didier Lallement à Nicolas Nordmann, l'adjoint à la mairie de Paris chargé de la prévention, de la sécurité et de la future police municipale et dévoilé par Le Parisien, le préfet réitère sa «proposition d’échanger rapidement» avec la Ville «pour trouver un lieu alternatif adapté» afin d’«éviter une dispersion anarchique de ces toxicomanes».

Du côté de la municipalité parisienne, interrogée ce mardi 13 juillet à ce sujet, la réponse est catégorique : «C'est tout à fait non», fait savoir Anne Souyris, l'adjointe à la mairie de Paris chargée de la santé publique et de la réduction des risques, quand on lui demande si déplacer les toxicomanes place Auguste Baron (19e) est une solution envisagée.

Les riverains de la place Auguste Baron (19e) ont-ils raison de s'inquiéter ? La préfecture de police de Paris prendra-t-elle la décision de déplacer les toxicomanes à cet endroit ? Personne n'est en mesure de le dire. «Nous, habitant.e.s et usager.e.s de la Porte de Villette (Aubervilliers, Pantin) refusons fermement cette proposition», ont déjà communiqué les riverains.

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