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À Nice, des militants fustigent l’interdiction de manifester

Le président de l’association humanitaire niçoise ‘Tous Citoyens’ David Nakache insiste sur le fait que « manifester pour la paix en Palestine, ce n'est pas être antisémite »

Ce vendredi soir, le préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez a pris un arrêté afin d'interdire le défilé « pour la paix » qui devait se tenir samedi après-midi entre la place Garibaldi et la place Massena, en centre-ville. Les autorités invoquent le risque de troubles à l’ordre public engendré par l’escalade de la violence au Proche-Orient, depuis une semaine.

Pour ceux qui avaient prévu d’exprimer leur soutien au peuple palestinien en se rassemblant, la décision des autorités est vécue comme « une injustice et une atteinte au droit de manifester ». « Le gouvernement continue de se déshonorer en bafouant les libertés les plus élémentaires, raille la militante associative Feiza Ben Mohamed, en première ligne de la lutte contre l’islamophobie à Nice. La répression est son seul mot d’ordre ». 

Le secrétaire général de la CGT dans les Alpes-Maritimes Gérard Ré rappelle que le droit de manifester doit s’imposer, malgré la crise sanitaire. « Il y a clairement une volonté de la part du gouvernement de réprimer tout mouvement contestataire, estime celui qui avait prévu de prendre part à la manifestation.

Cette décision est dans la droite ligne de la politique sécuritaire qui est menée au niveau national. Elle est d’autant plus regrettable qu’à Nice, les manifestations se déroulent traditionnellement sans débordement. Même en 2014 (année où des violences avaient éclaté à Paris lors d’un rassemblement pro-palestinien, Ndlr), tout s’était bien passé ici ». Quant au président de l’association humanitaire niçoise ‘Tous Citoyens’ David Nakache, il insiste sur le fait que « manifester pour la paix en Palestine, ce n'est pas être antisémite mais demander le respect des résolutions de l'ONU et du droit international ». 

« Protéger les lieux de culte »

La décision du représentant de l’État dans le département a satisfait le maire de Nice Christian Estrosi. « Je remercie le Préfet, a twitté l’élu, ce vendredi soir. J’avais moi-même réclamé cette interdiction sur la base des troubles à l’ordre public constatés en 2009 et en 2014 ».

Le député LR Éric Ciotti exprime également sa reconnaissance envers le ministre de l’Intérieur tout en demandant de « protéger les lieux de culte et les bâtiments représentatifs des institutions juives qui pourraient représenter une cible ».

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