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Paris : les terrasses éphémères seront pérennisées, leur gratuité toujours en discussion

A la fin du premier confinement, la mairie a autorisé les commerçants à s'installer sur l'espace public. A la fin du premier confinement, la mairie a autorisé les commerçants à s'installer sur l'espace public. [© BERTRAND GUAY / AFP]

«Nous allons pérenniser les terrasses», a annoncé la maire de Paris Anne Hidalgo ce mercredi 28 avril, invitée sur FranceInfo. Mais si la pérennisation de ces terrasses éphémères est une bonne nouvelle pour les restaurateurs, la possibilité qu'elle devienne payante l'est par contre beaucoup moins.

«Ce qui est sûr, c'est que nous allons pérenniser les terrasses éphémères», a annoncé Anne Hidalgo sur FranceInfo ce mercredi, alors que la Ville travaille actuellement à la rédaction d'une nouvelle Règlementation des Etalages et Terrasses (RET), qui intégrerait justement la pérennisation de ces terrasses. Quant à savoir si celles-ci seront payantes, la maire de Paris a fait savoir que les discussions étaient encore en cours. «La décision n'est pas prise [...] mais il faudra bien que la ville puisse retrouver des recettes», a-t-elle néanmoins prévenu. 

La question est toujours en discussion

«Ce qui est en concertation actuellement, c'est la possibilité d'introduire le dispositif des terrasses éphémères dans le règlement RET [Règlementation des Etalages et Terrasses à Paris, ndlr]», abonde l'équipe d'Anne Hidalgo, qui confirme que la question de la gratuité ou non de ce dispositif est toujours «en discussion» et qu'Olivia Polski, l'adjointe à la mairie de Paris chargée du commerce, continue de recevoir l'ensemble des fédérations et autres associations professionnelles spécifiquement à ce sujet. 

«Ce qui est sûr, c'est que le dispositif restera gratuit jusqu'au 30 juin 2020. Pour le reste, on est encore en phase de concertation», explique-t-on à l'Hôtel de Ville, où on souligne pour autant que «la législation prévoit que toute occupation de l'espace public soit taxée». «C'est obligatoire d'être taxé mais est-ce-que ce sera dès le 1er juillet ? On ne sait pas».

«On ne peut pas nous faire payer dès le 1er juillet»

Pour les professionnels, si la pérennisation du dispositif est une bonne nouvelle, la question de le rendre payant l'est un peu moins. «On ne peut pas vouloir nous faire payer dès le 1er juillet. On est d'accord pour que les terrasses éphémères deviennent payantes en 2021 mais pas pour cet été», espère Frank Delvau, le président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) Ile-de-France.

«Les discussions ne sont pas finies. Faudra voir ce que contient exactement le nouveau règlement», continue Frank Delvau. Pour lui, s'il est question de payer «une somme forfaitaire assez faible pour cet été, autour de 50 euros pour mois, alors on dit oui tout de suite». Autre discussion en cours : celles des horaires de fermeture de ces fameuses terrasses. Si la mairie plaide pour une fermeture assez tôt pour ne pas gêner les riverains, les professionnels espèrent obtenir de ne fermer qu'à 22h en semaine, et qu'à 23h le week-end.

«La Ville parle de 34 millions d'euros de manque à gagner, mais nous aussi, on fait des concessions. La crise a également coûté cher aux cafés, bars et restaurants de la ville et quand on voit le nombre de fonds commerces fermés, on se dit que le plus important c'est qu'on ait de jolies terrasses éphémères», a-t-il conclu.

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