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Terrorisme : 270 enquêtes pour apologie et menaces depuis l’assassinat de Samuel Paty

Le lycée où enseignait Samuel Paty, à Conflans-Sainte-Honorine.[Bertrand GUAY / AFP]

Les chiffres donnent le tournis et laissent imaginer l’ampleur de la tâche qui incombe à la police et la justice. Depuis le meurtre du professeur Samuel Paty par un islamiste, le 16 octobre dernier, 270 enquêtes pour apologie du terrorisme et menaces ont été ouvertes, parmi la masse de signalements réalisés.

Alors que la France traverse une période d’extrême tension, entre la menace islamiste, les débats sur les caricatures de Mahomet et la lutte contre les séparatismes, 11.074 signalements sur la plateforme Pharos se rapportant à des contenus terroristes sur internet ont ainsi été enregistrées (apologie, provocation aux actes…), rapporte un communiqué de presse du ministère de l’Intérieur sur les chiffres mensuels de l’activité des forces de l’ordre.

A ceux-ci s’ajoutent les 1.856 contenus repérés faisant référence, directement ou non, à l’attentat ayant coûté la vie au professeur, le 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine. Ces deux chiffres additionnés représentent un tiers des 38.154 signalements enregistrés sur Pharos depuis cette date, jusqu’au 10 novembre.

De nombreux exemples sont ainsi remontés dans la presse, où des internautes justifiaient le meurtre de l'enseignant et menaçaient les personnes défendant le droit de caricaturer Mahomet. Mais ces faits ont également été réalisés à de nombreuses reprises dans la «vraie vie», notamment dans des établissements scolaires. Des étudiants, lycéens, collégiens, et même élèves de CM2 ont ainsi proféré de tels propos, parfois lors de l'hommage à Samuel Paty, dont la minute de silence a été violée plus de 400 fois.

22 mises en examen, 17 personnes en prison

Parmi les 270 enquêtes ouvertes pour ces actes d'apologie du terrorisme et ces menaces, 170 ont débouché sur des poursuites judiciaires. Pour le moment, 22 personnes ont été mises en examen et 17 écrouées. Des mesures administratives ont également été prononcées pour 18 individus (centre de rétention, obligation de quitter le territoire français).

Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur a indiqué avoir fermé 21 structures ciblée par les Cellules de lutte contre l’islamisme et le séparatisme (CLIR) durant le dernier mois, ainsi que la dissolution de trois association ou groupements de fait identifiés comme séparatistes.

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