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Procès Daval : l'audition des parents d'Alexia, Jonathann victime d'un malaise... ce qu'il faut retenir du 3e jour d'audience

L'informaticien de 36 ans encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Ouvert lundi 16 novembre, le procès de Jonathann Daval, jugé devant la cour d'assises de la Haute-Saône, à Vesoul, pour le meurtre de son épouse Alexia, s’est poursuivi ce mercredi 18 novembre. Voici ce qu’il faut retenir de cette troisième journée d’audience.

Le père de la victime réclame «la peine maximale»

L’audition des parents d'Alexia, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, est l’un des moments forts de cette journée. Elle devait avoir lieu hier mais en raison d’un important retard dans le planning, le président de la Cour d'assises, Matthieu Husson avait préféré la reporter à ce mercredi.

La déposition a débuté ce matin, aux alentours de 11h, avec Jean-Pierre Fouillot, le père de la victime, jeune employée de banque de 29 ans, retrouvée morte dans un bois de Haute-Saône en octobre 2017. Devant la cour d'assises, il a réclamé «la peine maximale» à l'encontre de Jonathann Daval.

«J’espère que la peine maximum te sera octroyée», a-t-il déclaré, rapporte Noémie Schulz, grand reporter au service police-justice de CNEWS, présente sur place.

«Avant ce drame, le bonheur régnait sur notre famille. (…) Alexia c’était notre lumière, notre joie de vivre. Et ces dix années de bonheur avec Jonathann ne nous ont fait que du bien. Malheureusement, Jonathann nous a éteint la lumière du bonheur, de la sérénité. Nous sommes désormais en mode veilleuse», a ajouté Jean-PierreFouillot, 64 ans, avant de s’adresser à l’accusé.

«Pourquoi Alexia a-t-elle été assassinée, pour une dispute, une relation sexuelle refusée et peut-être pour vouloir te quitter, Jonathann. C’est un assassinat, un massacre dont on parle». «Notre futur iI est simple, nous avons pris perpétuité. Est-ce que ça sera le cas de Jonathann ?», a ensuite lancé à la Cour le père d’Alexia.

Isabelle Fouillot veut la vérité et défendre la mémoire de sa fille

La mère d’Alexia, Isabelle Fouillot, a de son côté fait part de sa volonté de défendre la mémoire de sa fille. «Je suis là pour Alexia, pour défendre sa mémoire». «Trois années se sont écoulées (depuis sa mort, ndlr), et elle nous manque tous les jours», a-t-elle déclaré la voix brisée.

Isabelle Fouillot a ensuite lu une carte écrite par sa fille à Jonathann Daval, dans laquelle elle parle de l'accusé, qui s’est mis à pleurer à la fin de la lecture de la lettre, comme d'un «être atypique, aussi gentil que diablotin».

En s’adressant une nouvelle fois à son ancien gendre, la mère de la victime a lancé : «Tu as tout détruit, voilà où mène le mensonge», avant de l'exhorter : «Toi seul peut nous la dire (la vérité, ndlr)» même si, «je ne sais pas si je pourrais croire chaque mot qui sortira de sa bouche, j'ai peur que ce soit un mensonge».

Pendant cette instruction, Jonathann Daval, qui avait joué les veufs éplorés pendant trois mois avant d'être arrêté, a livré pas moins de sept versions de la mort de sa femme. La mère de la victime a ensuite évoqué la possibilité d’un divorce puis le désir d’enfant de sa fille.

«Tu ne voulais pas entendre parler de divorce, ou alors tu perdais tout : Alexia, nous, et tout l'amour qu'on t’avait donné», avant d’enchaîner : «Tu ne voulais pas d'enfant, parce que l'enfant c’est toi (...) Sans Alexia tu nous gardais, tu restais notre fils».

jonathann daval conduit aux urgences après un malaise

L'audience a été suspendue après que Jonathann Daval s'est évanoui en plein interrogatoire, rapporte Sandra Buisson, journaliste au service police-justice de CNEWS, qui était également présente sur place. L'accusé a été emmené aux urgences. Un point est prévu jeudi matin pour décider si le procès, qui doit normalement s'achever vendredi, peut se poursuivre.

Avant de faire un malaise, Jonathann Daval était questionné sur les tensions dans son couple par le président Husson, qui selon notre reporter, a eu beaucoup de mal à obtenir des réponses de plus d'une phrase. L'accusé parlait lentement, l'air abattu.

«Tout était source de conflit dans notre relation. L'enfant, la demande de rapports sexuels assez fréquents, que je ne pouvais pas vraiment lui apporter», a-t-il expliqué. «C'était des reproches car j'étais trop distant, je fuyais la situation, je n'étais pas un homme, que je prenais pas de décisions», a-t-il poursuivi, avant de s'évanouir dans son box.

Au début de l'interrogatoire, Jonathann Daval a présenté ses «excuses» à la famille d'Alexia, ajoutant aussitôt que ce qu'il avait fait n'était «pas excusable». «Je leur ai pris leur fille, je leur ai menti», a-t-il ajouté.

Retrouvez toute l'actualité sur le procès Jonathann Daval ICI

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