Une photographie du tueur islamiste de l'enseignant Samuel Paty et un message audio qualifiant la France de «pays de mécréants» ont été retrouvés dans le téléphone de l'auteur de l'attentat qui a fait 3 morts du 29 octobre à la basilique de Nice, a indiqué le parquet national antiterroriste vendredi.
L'exploitation du téléphone de Brahim Aouissaoui, blessé de plusieurs balles par les policiers et dont le «pronostic vital reste engagé», a aussi mis en évidence des «photographies relatives» à Daesh, a ajouté le Pnat, qui a ouvert une information judiciaire pour notamment «assassinats et tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste».
L'enquête a entraîné le placement en garde à vue de 11 personnes qui ont été remises en liberté sans poursuite. Il s’agissait de 2 individus ayant été au contact de l’auteur présumé des faits à Nice, de 3 individus liés au parcours migratoire de l’auteur présumé, et de personnes apparaissant dans l’environnement de ces individus.
L'assaillant toujours hospitalisé dans un état grave
L’auteur présumé des faits a été identifié comme étant Brahim A., né en mars 1999 en Tunisie. Initialement hospitalisé à Nice, il a été testé positif à la COVID-19 le 02 novembre 2020 puis transféré vendredi 6 novembre 2020 dans un hôpital de la région parisienne où il est toujours hospitalisé dans un état grave. Il est en l’état inaudible et son pronostic vital reste engagé.
L’information judiciaire devra préciser le parcours de l’intéressé, sa personnalité et vérifier s’il a pu bénéficier de complicité ou d’un quelconque soutien dans son projet criminel, que ce soit en France, en Italie ou en Tunisie.
A ce stade des investigations, il n’a pas été déterminé de contacts opérationnels de l’intéressé susceptibles d’avoir facilité son passage à l’acte.