L’hommage à Samuel Paty, professeur mort décapité par un islamiste, ne fait pas l’unanimité dans les établissements scolaires français. Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, a ainsi indiqué que 400 violations de la minute de silence demandée lundi 2 novembre ont été recensées.
Selon lui, ces violations ont en majorité été «légères». Certaines, considérées comme «lourdes», ont été suivies de poursuites disciplinaires, voir même pénales, a-t-il assuré sur RTL. Une dizaine de cas ont d’ailleurs été notifiés à la justice.
«Aucun incident ne reste sans suite», a affirmé Jean-Michel Blanquer, en précisant néanmoins que le non-respect de la minute de silence n’allait pas entrainer systématiquement une exclusion de l’établissement scolaire.
Par ailleurs, plusieurs incidents ont également été rapportés, suite à des discussions organisées par les professeurs à propos de l’assassinat de l’enseignant par un islamiste tchétchène. Les débats concernant les caricatures de Mahomet et la liberté d’expression ont menés trois lycéens de Cambrai à être mis en examen pour apologie du terrorisme et menaces. Deux collégiens ont connu le même sort à Strasbourg, tandis que le rectorat d’Aix-Marseille a lui indiqué que sept remontées ont été réalisées, dont trois considérés comme «une justification de l’acte terroriste».
«Dans l'affaire Samuel Paty», où l'enseignant avait été pris pour cible par un parent d'élève sur les réseaux sociaux, «on voit bien que c'est le milieu familial qui a été terrible», a rappelé Jean-Michel Blanquer. «Donc, il faut tirer les leçons et être très attentif à là où en sont en sont nos élèves en termes de mauvaises influences qui s'exercent sur eux».