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Coronavirus : 95 % des Franciliens souhaitent continuer à télétravailler

Photo prise au lendemain du confinement. Photo prise au lendemain du confinement.[© VALERY HACHE / AFP]

Ils y ont goûté et ne peuvent plus s'en passer. Quelques mois après l'expérience du confinement, les Franciliens sont désormais 95 % à vouloir continuer à télétravailler, selon une étude publiée ce jeudi 1er octobre par l'Institut Paris Région (IPR).

Une réalité qui fait suite à la mise en place du confinement généralisé, du 17 mars au 11 mai dernier, souligne l'IPR. Le nombre de Franciliens en télétravail était alors passé de 18 % à 39 %, du jour au lendemain. Dès lors, le télétravail s'est «imposé comme étant la «solution» pour les métiers dont la présence sur site n'était pas nécessaire», explique l'institution.

Une nouvelle organisation du travail qui a pris différentes formes, selon l'étude. Car si le télétravail a été «exclusif pour les trois quarts des télétravailleurs (soit 29 % de l’ensemble des actifs en poste)», il a également souvent été couplé à du chômage partiel (dans 14 % des cas), à une présence sur site (7 %) ou à une prise de congés forcée (7 %), dûs à la baisse d'activité.

A noter qu'en Ile-de-France, le télétravail a constitué «une nouveauté pour 27 % des actifs». Et paradoxalement selon l'étude, il l'a été dans les activités où il était déjà pratiqué avant le confinement, car déjà mis en place ou tout simplement là où c'était possible de le faire. En revanche, «il a été plus faible» selon l'étude dans les secteurs nécessitant la présence physique des individus et/ou qui ont perdu leurs clients (commerce, hébergement et restauration).

Davantage de temps libre

De fait, 88 % des actifs franciliens qui ont télétravaillé déclarent avoir bien vécu cette période (82 % pour ceux qui n’ont pas télétravaillé et 81 % pour les inactifs) et ce, comme le souligne l'IPR, «malgré des conditions de logement difficiles plus fréquentes que pour les autres Français». Notamment grâce aux avantages qu'ils en ont tiré. A titre d'exemple, 73 % des télétravailleurs à distance ont déclaré avoir plus de temps pour eux. Soit autant paradoxalement, d'après l'étude, que ceux qui n'ont pas travaillé pendant le confinement.

A noter que les 18 % d’actifs qui télétravaillaient auparavant ont été interrogés sur leurs souhaits après le confinement, et qu'ils sont «plus d'un tiers (36 %) à souhaiter continuer à pratiquer le télétravail comme avant», c'est-à-dire comme ils le pratiquaient avant la crise sanitaire, alors que «plus de la moitié (58 %) souhaite y avoir davantage recours».

Une transformation pérenne ?

Se pose alors la question de sa pérennisation : la pratique du télétravail va-t-elle perdurer dans le temps ? Rien n'est moins sûr selon l'économiste Delphine Brajon. Selon elle, «le télétravail 'contraint' pendant la période de confinement a accéléré une pratique jusque là peu répandue [...] mais a cependant déjà beaucoup reculé», pour s’établir à 14 % des travailleurs franciliens, selon une enquête réalisée cet été.

Delphine Brajon fait en effet valoir que le télétravail n'a pas été que positif et a présenté quelques inconvénients. Parmi eux, l'isolement des individus, la perte de repères, le manque de motivation ou encore les difficultés de management. L'économiste évoque également les «inégalités structurelles de conditions de travail et de conditions d’accès au télétravail», avec notamment l'inégale mise à disposition des équipements, ou encore le manque de compétences numériques.

Retrouvez toute l'actualité concernant le télétravail ICI

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