Tout le monde a cru au départ à une explosion. La forte détonation entendue ce mercredi midi à Paris et dans ses environs provenait en réalité d'un avion de chasse ayant été contraint de franchir le mur du son. L'appareil remplissait la mission de «permanence opérationnelle» (PO) de l'armée de l'Air, communément appelée «police du ciel».
Comme l'explique le ministère des Armées sur son site, «la PO sur une base aérienne consiste à pouvoir faire décoller un ou deux avions, en quelques minutes, en vue d’intercepter des aéronefs en détresse ou signalés comme suspects».
Ce mercredi, après qu'un Falcon 50 a momentanément perdu le contact avec le contrôle aérien, dans l'ouest de la France, un Rafale de la permanence opérationnelle de la base de Saint-Dizier (Haute-Marne) a décollé pour le rejoindre. Le contact a finalement été rétabli, mais le Rafale a été sollicité dans la foulée pour «porter assistance à un autre aéronef en perte de contact», effectuant une liaison Brive-Saint Brieuc et se rapprochant du sud-ouest de Paris, a expliqué à l'AFP le porte-parole de l'armée de l'Air et de l'Espace, le colonel Stéphane Spet.
210 interventions l'an dernier
«Pour rejoindre rapidement l’appareil, il a été autorisé à passer en supersonique en haute altitude à 11h52 vers Créteil», a expliqué sur Twitter le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA). «Le contact radio a été rétabli avec l'avion civil et la situation est redevenue normale», a-t-il ajouté.
Le contact radio a été rétabli avec l'#avion civil et la situation est redevenue normale.
La #PoliceduCiel est une mission permanente, assurée par l'@Armee_de_lair, qui vise à protéger les français de toute menace aérienne.— CDAOA (@CDAOAofficiel) September 30, 2020
La «permanence opérationnelle», souvent appelée «police du ciel», est «une mission permanente, assurée par l'armée de l'Air, qui vise à protéger les Français de toute menace aérienne», a rappelé le CDAOA sur Twitter.
En 2019, l'armée de l'Air a ainsi fait face à 450 situations anormales, dont 210 nécessitant une intervention des avions de chasse et hélicoptères, a détaillé le CDAOA. Au total, jusqu'à 15.000 aéronefs peuvent survoler le territoire français quotidiennement, précise l'armée de l'Air, et jusqu'à 1.4000 simultanément aux heures de pointe.