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Un «effet covid» se dessine sur l'immobilier en région parisienne

[© JOEL SAGET / AFP]

L'immobilier parisien a poursuivi sur sa tendance à la hausse au deuxième trimestre 2020, selon les chiffres présentés par les notaires du Grand Paris ce jeudi 10 septembre. Mais le coronavirus semble rebattre les cartes des ventes, des prix et surtout de la situation géographique des logements recherchés par les clients.

Sans surprise, pendant les mois d'avril, mai et juin, marqués par le confinement, l'activité dans la capitale a fortement diminué (- 32 %) par rapport au 2e trimestre 2019. Une situation qui a eu un effet notable sur les prix. Le mètre carré s'établissant à 10.690 euros au deuxième trimestre, la hausse n'a été «que» de 2,1 % sur les trois derniers trois mois. De quoi faire ralentir la croissance annuelle de la pierre parisienne, qui devrait tomber de 8 % à 6,6 % en octobre prochain, d'après les avant-contrats signés par les notaires.

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Pour autant, trois arrondissements enregistrent des croissances annuelles à deux chiffres : le 20e (+12,2 %), le 7e (+ 10,5 %) et le 12e (+ 10,2 %). Alors qu'au premier trimestre, seul le 12e arrondissement dépassait cette barre symbolique des 10 %. A contrario, les moins dynamiques sont le 9e arrondissement (+ 2,1 %) et le 6e (+ 4,2 %). Les quartiers les plus accessibles sont celui de pont de Flandre (19e, 7.870 euros/m2) et de la Goutte-d'Or (18e, 8.550 euros/m2), tandis que les plus onéreux sont Odéon (6e, 17.130 euros/m2) et les Champs-Elysées (16.350 euros/m2).

Après «six semaines de confinement total et d'effondrement des ventes», les notaires évoquent désormais «une reprise de l’activité, vite revenue à des niveaux proches du début de l’année». Il s'agit selon eux d'un «signal favorable» pour l'activité, la crise sanitaire et le confinement ayant mis en avant «le rôle du logement en tant que valeur-refuge» ainsi que «l'importante d'être bien logé». D'autant que les taux restent bas. Mais cette reprise reste encore incertaine, compte tenu de la dynamique de l'épidémie et des difficultés économiques à venir.

De plus, le coronavirus semble avoir enclenché une autre tendance : l'attrait du reste de la région parisienne. Les hausses du prix de l'immobilier en petite couronne (+ 9 %) ainsi qu'en grande couronne (+ 6,8 %) sont en effet comparables, voire supérieures, à celle enregistrée dans la capitale intra-muros.

«S'il devait être confirmé dans les prochains mois», ce phénomène pourrait représenter une «modifications de la demande, liées à la crise sanitaire, au développement du télétravail et à de nouvelles attentes vis-à-vis du logement (désir de verdure et d’espace)», d'après les notaires. Ce qui conduirait à «une revalorisation de l'habitat individuel et de la petite et la grande Couronne», pointent-ils.

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