En direct
A suivre

Coronavirus : bientôt des tests salivaires pour le dépistage ?

Le test salivaire français EasyCov pourrait être bientôt disponible, mais aucune date n'a été annoncée. [SYLVAIN THOMAS / AFP].

Beaucoup plus simples à utiliser, indolores et donnant un résultat beaucoup plus rapidement, les tests salivaires du coronavirus n'ont que des avantages comparés à la méthode actuelle consistant à introduire un écouvillon dans le nez. Du moins en théorie, car dans les faits, leur développement se heurte à plusieurs obstacles.

Quelques gouttes de salive et une réponse dans l'heure qui suit. Avec les tests de dépistage salivaire du Covid-19, les files d'attente devant les laboratoires avant de partir en vacances ne pourraient être qu'un lointain souvenir.

En France, un consortium montpelliérain, établi entre une start-up de la ville et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), travaille justement sur cette innovation. Mais la validation se fait toujours attendre.

Baptisé EasyCov, le procédé consiste en un simple prélèvement sous la langue. Une économie de temps et de moyens énorme par rapport au prélèvement nasopharyngé, qui nécessite une main d'œuvre formée, et qui offre un confort indéniable pour le patient qui s'épargne de se voir enfoncé profondément dans chaque narine un écouvillon pendant une dizaine de secondes. 

Aucune date à ce jour

Mais, problème, les tests salivaires sont moins sensibles. Résultat : il y a encore beaucoup de faux négatifs. Ils sont évalués à environ 34 %, selon le syndicat national des biologistes. Autant de malades qui pourraient donc passer entre les mailles du filet et continuer de propager l'épidémie.

Ce faisant, et même si d'autres tests salivaires du même type sont déjà pratiqués dans certains aéroports à l'étranger, aucune date de mise sur le marché n'a, pour le test français, encore été communiquée.

Ce qui n'a pas empêché Olivier Véran, le ministre de la Santé, de piquer une colère à la fin du mois de juillet, à en croire des informations de presse. A l'occasion d'une réunion avec les responsables de l'Assistance publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP), le responsable politique, furieux, les aurait sommés de mettre les bouchées doubles pour accélérer la mise au point des tests salivaires du Covid-19.

«On est en guerre contre le virus et vous nous dites qu'il faut encore attendre, ce n'est pas possible», se serait ainsi emporté Olivier Véran le 22 juillet dernier.

Du côté de la DGS, la Direction générale de la Santé, la gêne est également palpable. Contactée par Le Parisien, l'institution précise que «la validation de la performance des tests salivaires est en cours par la Société française de microbiologie», comme la «finalisation du protocole». Cette étape passée - dont nul ne sait combien de temps elle durera -, il faudra ensuite attendre que la Haute autorité de Santé les examine et les valide. Ceci «dans un délai réduit compte tenu de l'enjeu», indique la DGS à nos confrères, là encore sans donner de date.

Retrouvez toute l'actualité liée au coronavirus

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités