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Air France, Renault, PSA... Les 5 fleurons français les plus affectés par la crise du coronavirus

Air France va opérer seulement 10% de ses vols à partir de ce lundi 23 mars. Air France va opérer seulement 10% de ses vols à partir de ce lundi 23 mars. [Kena Betancur / AFP]

Plusieurs des plus grands fleurons de l'économie hexagonale, parmi lesquels Air France, Renault ou Accor, sont en souffrance à cause de la crise du coronavirus, qui les oblige à réduire drastiquement leur activité voire à la mettre totalement à l'arrêt. Mais l'Etat s'est dit prêt à les soutenir, allant jusqu'à évoquer des nationalisations.

Air France

C'est sans doute l'entreprise tricolore la plus durement touchée par la crise du coronavirus. Avec les mesures de confinement (900 millions de personnes sont en quarantaine dans plus de 35 pays) et les fermetures de frontières décidées aux quatre coins du monde, Air France va réduire son activité de 90% à partir de lundi, pour deux mois. Ainsi, seulement 10% des vols seront assurés. Une réduction sans précédent de l'activité de la compagnie aérienne qui s'accompagne de mesures de chômage partiel pour les 45.000 salariés de l'entreprise, qui ne travailleront plus qu'un jour sur cinq. 

Renault

En dehors de l'aérien, le secteur automobile, déjà en difficulté avant le début de l'épidémie (-7,4% pour le marché européen en février), est lui aussi extrêmement affecté par le coronavirus. Et en particulier Renault, tombé dans le rouge l'an dernier, qui a décidé de fermer ses usines dans quasiment toute l'Europe. Dont ses 12 sites en France, sur lesquels travaillent 18.000 personnes. Ses deux usines au Maroc ont également vu leur activité cesser, tout comme ses sites argentins et brésiliens vendredi. Une décision qui s'explique notamment par la «spectaculaire» chute des commandes des clients, allant jusqu'à -90% dans certains pays, affirme le patron de Renault Jean-Dominique Senard dans Le Parisien, qui a exclu une renationalisation de la firme au Losange.

PSA

Tout comme Renault, le groupe automobile PSA, qui emploie 51.000 salariés dans l'Hexagone, a choisi de fermer toutes ses usines en France et en Europe (Espagne, Slovaquie, Portugal, Allemagne, Royaume-Uni, Pologne...) à partir du 16 mars et au moins jusqu'au 27. Le constructeur français, propriétaire des marques Peugeot, Citroën, Opel et DS et en plein mariage avec Fiat Chrysler, a justifié cette décision radicale par «l'accélération constatée ces derniers jours de cas graves de Covid-19 proches de certains sites de production» (notamment de son usine de Mulhouse, dans le Haut-Rhin, l'un des départements français les plus touchés par le Covid-19), les «ruptures d'approvisionnement de fournisseurs majeurs», ainsi que par «la baisse brutale des marchés automobiles». 

Accor

Autre géant tricolore frappé de plein fouet par la crise du coronavirus, Accor. «Le secteur touristique et hôtelier est en effet le plus affecté par la pandémie», estime Laurent Cotret, avocat associé au sein du cabinet August Debouzy, en raison des restrictions de déplacement mises en place par de nombreux Etats. Ainsi, le taux d'occupation en Europe du premier groupe hôtelier du continent a plongé de 70% selon le JDD, celui-ci ayant même dû fermer 500 de ses 1.600 établissements en France, indique Le Figaro. «Depuis la dernière semaine de février nous constatons une forte accélération de la baisse de l'activité en Europe, notamment en Italie, en France et en Allemagne», constate la firme, qui a vu son titre s'effondrer en Bourse (-32% sur un mois).

La Française des Jeux (FDJ)

Entrée en Bourse en novembre dernier suite à sa privatisation, la Française des Jeux (FDJ) va voir son exercice 2020 plombé par le coronavirus. La deuxième loterie européenne et quatrième mondiale anticipe en effet une perte de chiffre d'affaires annuelle de 120 millions d'euros sur les paris sportifs en raison des annulations de compétitions sportives dues à la pandémie et du confinement décidé par le gouvernement, qui réduisent la fréquentation de ses points de vente, dont 80% restent ouverts pendant la quarantaine. Par ailleurs, la FDJ estime que cette baisse de la fréquentation entraînera une diminution de 50% des mises sur la loterie et les jeux de grattage, abaissant le chiffre d'affaires annuel de l'entreprise de 55 millions d'euros. Sans compter la suspension de l'un de ses jeux de loterie, «Amigo», qui devrait provoquer une perte supplémentaire de 17 millions d'euros. 

 

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