A l’annonce, samedi 14 mars au soir, par le Premier ministre, Edouard Philippe, de la fermeture des «commerces non indispensables», des milliers d’entreprises n’ont pas eu d’autre choix que de mettre leurs salariés au chômage technique ou partiel. Et ceux-ci s’interrogent : vont-ils toucher la totalité de leur salaire ?
Face à l’inquiétude, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a une nouvelle fois martelé le lendemain qu’il y aurait tout l’argent qu’il faudra», l’objectif étant de «ne pas rajouter de la détresse économique à l’inquiétude sanitaire».
Une façon de dire que l’exécutif s’engage à soutenir les entreprises et, à travers elles, l’emploi.
Chômage partiel = Chômage technique
Depuis la semaine dernière, une batterie de mesures a donc été dégainée telles que le dégrèvement des cotisations et d’impôts et la prise en charge par l’Etat de l’intégralité de l’indemnisation des entreprises à leurs salariés en chômage technique ou partiel ; ces deux appellations définissant en fait le même dispositif.
#COVIDー19 | L’État est totalement mobilisé pour aider les entreprises et les salariés à traverser cette période difficile dans les meilleures conditions possibles. Voici les mesures déjà prises par le @gouvernementFR [A DÉROULER] https://t.co/7N2uaY1uM9 pic.twitter.com/4CMttoasoE
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) March 16, 2020
Pourtant, si Bruno le Maire a aussi promis que les salariés mis au chômage technique ne perdraient pas un centime d’euro, dans les faits ce n’est pas aussi simple.
En France, quand une entreprise place ses salariés en chômage technique ou partiel, elle doit leur verser 84 % de leur salaire dans la limite de 35 heures payées.
100 % pour les salariés au Smic
Seule exception, les salariés au Smic qui, eux, effectivement conserveront 100 % de leur salaire. Ces deux règles étant valables pour les salariés en CDD ou en CDI.
Un changement de taille est plutôt à trouver du côté des employeurs. Alors que, jusqu’à présent, ils n’étaient remboursés par l’Etat que sur la base du Smic par salarié, cette fois l’Etat s’engage à leur rembourser toutes les sommes versées. Cela, dans un délai de 15 jours environ.