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Permanences LREM dégradées : 3 nouveaux députés visés

Des employés municipaux nettoient la permanence dégradée de la députée de la Haute-garonne Monique Iborra, à Tournefeuille, près de Toulouse, le 2 août dernier. [© ERIC CABANIS / AFP]

Une série d'été qui inquiète les élus. Quatre nouvelles permanences de trois députés LREM ou MoDem de la Vienne ont été murées ou bâchées dans la nuit de mercredi à jeudi à Poitiers, Châtellerault et Loudun, par des agriculteurs protestant contre l'accord de libre-échange du CETA.

Les permanences à Poitiers des députés «marcheurs» Jacques Savatier et Sacha Houlié ont été partiellement ou totalement dégradées. Celle du premier a été murée avec des parpaings dont certains portaient l'inscription «Merci CETA» et celle du second en partie murée avec des parpaings et de la paille.

Le local de Nicolas Turquois (MoDem), lui-même agriculteur, a de son côté été muré à Châtellerault. Une autre de ses permanences, à Loudun, a été, elle, bâchée avec l'inscription «Notre député renie ses racines ?» et une inscription anti-CETA signée FDSEA-JA (Jeunes agriculteurs). «Il nous a trahis en votant le CETA. Cet accord n'impacte pas seulement les agriculteurs, les consommateurs le sont aussi», a affirmé un agriculteur rencontré sur place.

«c'est devenu la mode de l'été»

«Consterné par le murage et les tags inscrits cette nuit devant ma permanence par des agriculteurs. Que dire après nos longues discussions au cours desquelles la FDSEA 86 avait elle-même reconnu l'intérêt du CETA ? La violence ne masque pas l'hypocrisie et l'incohérence», a écrit sur Twitter Sacha Houlié, regrettant que ce type d'action soit «devenu la mode de l'été». «Je réprouve ces méthodes. On s'éloigne des principes de la démocratie», a déclaré de son côté Jacques Savatier.

«Je suis consterné», a quant à lui affirmé Nicolas Turquois, en indiquant ne pas vouloir porter plainte. Selon lui, «les syndicats qui font ça se trompent de message: ils confondent un risque théorique avec leurs vraies difficultés. Le CETA est une véritable opportunité pour la ferme France en général. C'est une réponse en forme de violence à l'égard d'élus qui ont pris leur décision en connaissance de cause».

Une vingtaine de permanences ou de locaux du parti ont été vandalisés ces derniers jours, suscitant une condamnation de l'ensemble de la classe politique. A l'exception de l'extrême droite et de la gauche radicale qui accusent la majorité d'en faire trop, jugeant qu'elle utilise ces dégradations à des fins «politiciennes» pour éviter le débat de fond sur le CETA.

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