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Anne Hidalgo présente sa future police municipale

Plus de 3.000 agents de la ville sont en train d'être formés, prêts à former cette future police municipale. Plus de 3.000 agents de la ville sont en train d'être formés, prêts à former cette future police municipale. [© CNEWS]

Annoncée il y a six mois, la future police municipale de Paris a été officiellement présentée par Anne Hidalgo, la maire de la capitale, ce mardi 16 juillet 2019, à la caserne de la place Baudoyer (4e).

Dirigée par l'ancien commissaire de police de Paris, Michel Felkay, cette police municipale – qui n'en porte pas encore officiellement le nom – doit répondre à trois enjeux : celui de la tranquilité publique, celui du respect des bonnes pratiques en matière de circulation et stationnement et enfin, celui de la lutte contre les incivilités.

«Depuis le mois de février, nous réorganisons nos services, en changeant nos méthodes de travail et en recrutant de nouveaux agents, afin que ces derniers soient présents et accessibles, capables d'être en lien avec les habitants mais également les commerçants ou encore les gardiens d'immeuble», a ainsi expliqué Colombe Brossel, l'adjointe à la mairie de Paris en charge de la sécurité.

3.400 agents avant fin 2019

Ils étaient environ un millier en 2016, ils sont désormais plus de 3.000 et seront jusqu'à 3.400 avant la fin de l'année 2019 : ces agents de la DPSP (prévention et sécurité) de la ville de Paris sont désormais sur le terrain, à pied, à vélo, en moto voire «en trottinette» a souligné Michel Felkay.

Une «présence rassurante» selon Colombe Brossel, mais surtout le moyen de lutter plus efficacement – selon la municipalité – contre les incivilités, les nuisances sonores ou encore les dérives liées aux nouvelles mobilités. 

300 parcours de tranquilité publique

Pour assurer cette présence sur le terrain, 300 «parcours de tranquilité publique» vont être créés, devant les stations de métro, devant les équipements publics de la ville de Paris comme les crèches, les écoles ou encore les bibliothèques.

«C'est un choix affirmé d'avoir des agents présents en statique afin d'apaiser et de réguler les flux, [...] avec une vraie reconnaissance de ces personnes en uniforme», a ainsi fait savoir l'élue parisienne, alors que le patron de la future police municipale assure que cette dernière «dissuade par sa seule présence». 

des agents directement joignables

Sans numéro d'urgence dédié à cette future police, la municipalité parisienne a mis en place le numéro 3975, opérationnel depuis le 1er juillet 2019 et ouvert en horaires de journée, de 8h à 19h. «Nous travaillons à comment être joignables 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et nous nous fixons pour cela un calendrier ambitieux, d'ici à 2020», a indiqué Colombe Brossel.

A l'instar de l'application «Dans ma rue», qui permet à tous de signaler une quelconque anomalie sur l'espace public, ce numéro sera accessible pour notifier la présence d'encombrants dans la rue, des objets abandonnés, des inscriptions haineuses, des épanchements d'urine ou encore un regroupement de personnes particulièrement bruyantes. Le tout, à la seule condition que ces incivilités soient constatées sur l'espace public.

Des kiosques pour rencontrer les agents

Par ailleurs, des kiosques seront bientôt mis en place, directement installés sur l'espace public et où il sera donc possible de rencontrer des agents pour quelques minutes, et jusqu'à une demi-heure si besoin. «Nous souhaitons une police de proximité, qui renseigne, et qui est proche des Parisiens», a assuré Michel Felkay à ce sujet.

le bruit, une priorité à traiter

Un programme ambitieux, en particulier en ce qui concerne la lutte contre les nuisances sonores. Michel Felkay parle d'une «police qui s'attaque au bruit», «premières nuisances», selon lui, «constatées par les Parisiens», notamment aux abords des lieux festifs, des squares et des terrasses de café.

Pour ce faire, les agents sont désormais équipés de sonomètre, un petit appareil noir portatif qui permet de calculer les décibels sur un site précis, à un moment T. «A partir de 55 décibels, il y a nuisance sonore, soit le bruit d'un aspirateur», explique le patron de la future police, qui assure que les agents agiront d'abord dans un esprit de contact et de prévention, avant une possible répression si besoin.

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