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Qu'est-ce-que Klaxit, la start-up qui se veut leader du «covoiturage courte distance» en France ?

Avec le rachat d'idVroom, Klaxit revendique 1 million d'inscrits. Avec le rachat d'idVroom, Klaxit revendique 1 million d'inscrits. [© PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Elle se revendique «numéro 1 du covoiturage courte distance en France». La start-up Klaxit se fait une place parmi les grands acteurs de la mobilité partagée en rachetant iDVroom, le site de covoiturage de la SNCF. Mais concrètement, comment ça fonctionne ?

Uber, Vélib', Cityscoot, Drivy et désormais les trottinettes électriques : tous ont en commun d'avoir bouleversé les codes de la mobilité, en proposant de nouveaux services et en introduisant ainsi de nouveaux réflexes chez les particuliers concernant leurs déplacements.

Créée en 2012, Klaxit se place dans cette lignée, en devenant un poids-lourd du covoiturage domicile-travail, notamment grâce au soutien des collectivités locales. Et avec 215.000 utilisateurs en France ajoutés aux 950.000 inscrits intégrés via le rachat d'idVroom, la start-up veut continuer à développer son activité.

Une application pratique

Concrètement, les utilisateurs – qu'ils soient conducteurs ou passagers – doivent télécharger l'application sur Apple ou Android et se créer un compte. C'est ensuite à eux de proposer ou de trouver des propositions de trajets qui correspondent à leur(s) besoin(s), pour se rendre de leur domicile à leur travail, ou l'inverse.

D'un côté, les conducteurs gagnent autour de 0,08 euros en moyenne par kilomètre parcouru (soit environ 2,4 euros pour 30 km). De l'autre, les passagers ne paient qu'une partie symbolique de cette course (environ un euro), le reste étant pris en charge par les collectivités locales, comme la région ou le département.

En cas d'annulation du conducteur, l'utilisateur doit alors faire jusqu'à deux autres demandes de covoiturage, et si celles-ci n'aboutissent pas, Klaxit s'engage à vous raccompagner chez vous en Uber. Une «garantie passager» qui n'a été utilisée, selon Julien Honnart, le président et fondateur de Klaxit, que par «2,6 % des usagers». Preuve pour ce dernier que «le réseau est suffisamment dense» pour se suffire à lui-même.

des partenariats avec les collectivités

A ce sujet, la start-up revendique déjà 30 partenariats avec différentes collectivités locales, dont Nantes ou encore Toulouse, et surtout avec la région l'Ile-de-France via Ile-de-France Mobilités.

Au total, ce sont donc plus de 265 entreprises qui sont désormais clientes de Klaxit, à l'instar de Safran, du Crédit Agricole, de Véolia, de Sodexo, de Carrefour, ou encore de Disneyland «qui emploie près de 16.000 salariés en région parisienne», s'est ainsi réjoui Julien Honnart.

vers un million d'utilisateurs

Avec le rachat d'iDVroom, le président de Klaxit se félicite d'atteindre le million d'utilisateurs, en ajoutant les 215.000 de Klaxit aux 950.000 de la plateforme de la SNCF. Une aubaine, selon lui, qui y voit «la puissance de Klaxit avec [l'équivalent de] la base de données de Bla Bla Car».

Un million d'inscrits, dont 80 % des utilisateurs qui font des trajets domicile-travail de moins de 80 kilomètres, c'est tout autant de trajets proposés sur Klaxit qui a déjà multiplié par 10 le nombre de courses réalisées via l'application sur ces 18 derniers mois.

une prochaine levée de fond ? 

Une importante accélération des activités qui pousse Klaxit à préparer une nouvelle levée de fonds «d'envergure», avec l'ambition de «signer des partenariats avec les 50 plus grandes agglomérations françaises de plus de 200.000 habitants» et de «convaincre 500 nouvelles entreprises» à rejoindre l'aventure.

«L'idée est de convertir au covoiturage 10 % des conducteurs qui utilisent leur voiture seuls en Ile-de-France, d'ici à 3 ans», a ainsi fait savoir Julien Honnart, le président et fondateur de Klaxit, qui assure que «ce qui change la donne, c'est qu'Ile-de-France Mobilités subventionne le covoiturage».

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